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Baisse des APL : "Emmanuel Macron, c’est l’anti-Robin des Bois", estime Adrien Quatennens (La France insoumise)

Le gouvernement a décidé de retirer cinq euros par mois sur les aides au logement. Adrien Quatennens, député de La France Insoumise du Nord a qualifié ce jeudi matin sur franceinfo Emmanuel Macron d'"anti-Robin des Bois" car "il prend aux pauvres pour donner aux riches".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Adrien Quatennens, député de La France insoumise du Nord, était l'invité de franceinfo. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Invité sur franceinfo jeudi 27 juillet, Adrien Quatennens, député de La France insoumise du Nord, a qualifié Emmanuel Macron d'"anti-Robin des Bois" car "il prend aux pauvres pour donner aux riches". Il réagissait à la décision du gouvernement de retirer cinq euros par mois sur les aides au logement.

"On parle de retirer cinq euros par mois pour 6,5 millions de personnes et dans le même temps, on le fait alors que l'ISF est recentré sur les valeurs immobilières, explique le député. Il y a un manque à gagner de 3 milliards sur l'ISF et là, on parle de 36 millions" d'économies pour les APL." Selon lui, "la séquence politique" offre "l'occasion d'une vraie clarification". Adrien Quatennens a loué l'habilité du chef de l'Etat : "C'est très habile comme méthode : on a changé les personnages, les costumes aussi, mais le casting reste le même, et ce sont les mêmes politiques."

L'Assemblée nationale a voté hier l'interdiction des emplois familiaux de collaborateurs pour les ministres. "C'est une bonne chose", a réagi le député. "Tout ce qui va dans le bon sens nous le votons. Nous ne sommes pas une opposition de principe", a-t-il ajouté. Mais le jeune élu regrette qu'il y ait "beaucoup d'angles morts dans ce projet de loi notamment sur les lobbies. Ce projet de loi ne parle pas des lobbies, des pouvoirs de l'argent".

Le projet de loi "rate sa cible"

"Je pense que le projet de loi, en focalisant là-dessus, rate sa cible, poursuit Adrien Quatennens. C’est pourquoi nous essayons d’amener les questions du pantouflage, des conflits d’intérêts, des lobbyistes ou du verrou de Bercy. A cet égard, à 22 voix près, nous mettions fin à ce monopole de Bercy sur les questions fiscales."

"Il y a un peu une logique d’épouvantail. On focalise sur les parlementaires pour protéger notamment les lobbyistes, pour protéger les intérêts particuliers. S'il y a des corrompus c'est qu'il y a des corrupteurs. Il s'agit de juguler les causes", a-t-il expliqué. Il aussi met en garde contre la critique permanente contre les parlementaires : "On se trompe de cible si nous visons uniquement les parlementaires. Comme dans tous les domaines, il y a des brebis galeuses, mais il y a une grande majorité d'élus qui sont déjà exemplaires dans leur comportements."

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