"Alain Juppé a le meilleur profil pour remettre la France dans le droit chemin", estime Jean-Louis Debré
La préférence de l'ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, invité du 8h30 Aphatie mardi 15 novembre, va à Alain Juppé pour la primaire à droite.
Jean-Louis Debré, ex-président du Conseil constitutionnel, a assisté lundi 14 novembre au meeting d'Alain Juppé au Zénith de Paris. "Dans le panorama de ceux qui se présentent, à droite, comme à gauche, c'est Alain Juppé qui a le meilleur profil, l'autorité, la dignité, l'expérience, pour remettre la France dans le droit chemin", a-t-il déclaré ce mardi 15 novembre sur franceinfo.
Lors de son meeting, Alain Juppé s'est dit "droit dans ses bottes". "Aujourd'hui, on a besoin d'un président qui soit respecté, qui n'expulse pas Leonarda et qui deux jours après va s'excuser. Un président qu'on n'a pas envie de voir sur les yachts de M. Bolloré, etc. On a besoin d'un président qui incarne la France. Il nous faut un homme droit dans ses bottes", a déclaré Jean-Louis Debré.
Jean-Louis Debré soutient Alain Juppé à la #primairedroite : il a "le meilleur profil" #8h30Aphatie pic.twitter.com/MSBLTcR3W3
— franceinfo (@franceinfo) November 15, 2016
L'ancien président du Conseil constitutionnel est "très opposé au principe même des primaires. Mais aujourd'hui, le temps de se lamenter sur les primaires est terminé. La France est à un tournant après un quinquennat 'bling-bling' et un deuxième quinquennat totalement raté", a-t-il expliqué sur franceinfo. "La France doit se reprendre".
Les hommes politiques seraient-ils plus proches des élites que du quotidien des Français ?
"Je trouve que le slogan 'L'homme politique est loin des réalités' est absurde", a répondu Jean-Louis Debré. "S'il y a un homme qui le samedi, le dimanche se fait engueuler sur les marchés, serre les mains, c'est bien l'homme politique", a-t-il poursuivi.
Selon l'ancien président du Conseil constitutionnel, "beaucoup d'hommes politiques devraient faire de la bicyclette dans Paris. Au feu rouge, on rencontre du monde et on se fait engueuler. Arrêtons de fantasmer là-dessus. L'homme politique est au contact des réalités s'il le veut".
Le "populisme ce n'est pas pour moi"
La déclaration de Nicolas Sarkozy sur la double portion de frites que pourraient manger les enfants qui ne consomment pas de porc à la cantine, "ce sont des propos de cantine, de campagne électorale", a réagi Jean-Louis Debré.
Nicolas Sarkozy est populiste "et c'est ce qui me gêne. Il y a dans sa manière de parler une espèce de rendez-vous qu'il donne avec tout ce qu'il y a de pas très bien. Ce populisme, ces phrases toutes faites, ce n'est pas ça pour moi" un président de la République, a-t-il affirmé.
Pour Jean-Louis Debré, Nicolas Sarkozy n'a pas ce qu'il faut pour être à nouveau président. "Le président de la République, c'est la défense de la laïcité et la laïcité ce n'est pas les frites, ce n'est pas le jambon. La laïcité c'est un État qui respecte toutes les religions et qui n'en privilégient aucune".
Déçu par le quinquennat de François Hollande
Malgré sa présence au meeting d'Alain Juppé lundi, Jean-Louis Debré n'a pas voulu se prononcer sur un éventuel candidat à la présidentielle de 2017. "J'ai déjà voté à gauche, donc ne me demandez pas de faire un choix alors que je ne connais pas les candidats qui sont en présence", a-t-il déclaré.
Après avoir voté en 2012 pour François Hollande, Jean-Louis Debré se dit aujourd'hui "extrêmement déçu par le (dernier) quinquennat. Je me suis déterminé sur une chose. Il nous faut un homme qui ait de l'autorité et non pas à un homme qui a été battu, contesté".
En 2012, Jean-Louis Debré a voté Hollande plutôt que Sarkozy : "Je voulais une alternance politique" #8h30Aphatie pic.twitter.com/81lLpPn7Et
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Visionnez l'intégralité de l'interview de Jean-Louis Debré
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