"Les financements nécessaires" pour lutter contre le dérèglement climatique "sont loin d'être sur la table", a regretté lundi 18 septembre sur franceinfo la cheffe de file d'Europe Écologie - Les Verts (EELV) aux européennes Marie Toussaint, après qu'Elisabeth Borne a présenté à Matignon la "planification écologique" du gouvernement aux chefs des partis. La Première ministre n'est pas entrée dans le détail des mesures, les principales annonces devant être réservées à une prise de parole d'Emmanuel Macron le 25 septembre. "On ne dirait pas qu'il y a une prise de conscience", a-t-elle dénoncé, disant toutefois "attendre les mesures qui seront présentées". Elisabeth Borne a cependant évoqué une accélération de la politique menée sur la voiture électrique et sur la rénovation des logements, ainsi qu'un freinage de l'utilisation des chaudières à gaz. "Les mesures mises sur la table ne sont pas à la hauteur", a déclaré la candidate écologiste aux européennes. "Nous avons besoin d'un changement systémique, profond, dans notre société." Interrogée sur la situation migratoire sur l'île italienne de Lampedusa, où environ 8 500 personnes sont arrivées à bord de 199 bateaux depuis une semaine, Marie Toussaint a appelé à "dégager les moyens d'accueillir ces personnes de manière digne". "Si la France prenait sa part, nous devrions accueillir environ un millier de réfugiés. Nous sommes en capacité de le faire"; estime-t-elle.