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Mise en examen d'Alexis Kohler : "Ce n'est pas aux juges de décider qui reste en poste et qui démissionne, c'est à la justice", estime le député RN Sébastien Chenu

Le vice-président de l'Assemblée nationale réclame "une loi contre le pantouflage". Cela limiterait, selon l'élu, les possibilités de conflits d'intérêts.

Article rédigé par franceinfo
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Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée nationale et du RN, député du Nord, était l'invité de franceinfo le 17 septembre 2021. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Ce n'est pas aux juges de décider qui reste en poste et qui démissionne, c'est à la justice", a déclaré lundi 3 octobre sur franceinfo Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, vice-président de l’Assemblée nationale, après la mise en examen du secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler pour "prise illégale d'intérêts" dans l'enquête sur ses liens avec l'armateur MSC.

L'Élysée a annoncé qu'il restait en poste. "Ce n'est pas parce qu'on est mis en examen qu'on doit forcément démissionner. Il n'y a pas de règle intangible là-dessus", a-t-il ajouté. En revanche, si après l'enquête, Alexis Kohler est déclaré coupable, "Emmanuel Macron devra assumer pleinement d'avoir fait cela. Emmanuel Macron prend un risque en maintenant Alexis Kohler et il devra l'assumer."

Les hauts fonctionnaires sont faits pour administrer l'État. Ils n'ont pas à faire irruption dans le privé."

Sébastien Chenu

franceinfo

Sébastien Chenu dénonce "le pantouflage : des fonctionnaires qui rentrent dans la fonction publique et terminent ou passent dans le privé pour faire du fric. Il y a toujours des possibilités de conflits d'intérêts."


L'élu estime que la réforme des préfets et des diplomates va "aggraver" cette situation, puisqu'à l'avenir "le gouvernement pourra nommer n'importe qui venant de la société civile comme diplomate, ambassadeur ou préfet. Tout ceci désorganise l'État. Il faut une loi contre le pantouflage", a insisté Sébastien Chenu.

Toutefois, Sébastien Chenu demande la démission d'Éric Dupond-Moretti 

Le porte-parole du Rassemblement national estime qu'"un ministre de la Justice qui a affaire à la justice ne peut pas rester en place". La Cour de justice de la République (CJR) a ordonné un procès contre le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. L'Elysée ne fait pas de commentaire.

"On ne peut pas être juge et partie. Éric Dupond-Moretti, au-delà de sa nullité, du fait que ce soit probablement le pire ministre de la Justice que nous ayons connu, doit rendre les Sceaux à la République", déclare Sébastien Chenu. Selon lui, "il ne peut pas, en étant ministre en exercice, être convoqué devant la Cour de justice de la République".

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