"France 2030" : "C'est Emmanuel Macron et le gouvernement précédent qui sont responsables de la désindustrialisation", pointe le secrétaire national d'EELV
Julien Bayou n'est pas convaincu par le vaste plan d'investissement de 30 milliards d'euros annoncé mardi 12 octobre par Emmanuel Macron. Il dénonce notamment "un entêtement" sur le nucléaire.
"On a eu des annonces d'un candidat", estime mardi 12 octobre sur franceinfo le secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), Julien Bayou. Plus tôt, le président de la République, Emmanuel Macron, a dévoilé un plan d'investissement de 30 milliards d'euros pour produire davantage et faire de la France une "grande nation d'innovation". Pourtant, selon Julien Bayou, "il n'y a rien de ce qui est annoncé qui est prévu dans le projet de loi de finances de 2022".
Au-delà des annonces, le secrétaire national d'EELV réclame "des actes". "Parce que pour l'instant, c'est Emmanuel Macron et le gouvernement précédent qui sont responsables de la désindustrialisation." Julien Bayou assure en effet n'avoir "toujours pas de réponse" de l'éxécutif après s'être rendu au chevet de l'usine de ferroalliages FerroPem en Savoie, de la papeterie Chapelle-Darblay près de Rouen, ou encore de la raffinerie Total de Grandpuits en Seine-et-Marne, toutes les trois menacées de délocalisation.
Jamais Emmanuel Macron ne s'est soucié d'industrie, encore moins d'industrie verte
Julien Bayouà franceinfo
Julien Bayou dénonce "un entêtement" sur le nucléaire. Le président de la République a notamment annoncé un milliard d'euros pour développer des technologies de rupture. "L'EPR de Flamanville ne fonctionne pas, aura coûté 19 milliards d'euros [contre 3,5 prévus initialement], et avec des délais allégrement dépassés [mise en service repoussée à 2024 contre 2020], et on nous dit qu'on va continuer de plus belle !"
"Ceux qui proposent une transition écologique, ce sont bien les écologistes", rappelle le secrétaire national d'EELV. "C'est maintenant qu'il faut agir pour le climat et contre la facture d'énergie dans les foyers qui sont les plus précaires énergiquement. C'est cet hiver que ça va taper dur, pas dans 15 ans avec des prétendues nouvelles mini-centrales qui pour l'instant n'existent que sur le papier."
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