Cet article date de plus de quatre ans.

Étudiant immolé par le feu à Lyon : "C'est un drame, j'ai une pensée pour lui" et "pour ses proches" réagit Gabriel Attal

Des aides d'urgence pour les étudiants existent pourtant, regrette, mardi, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale sur franceinfo. (CAPTURE ECRAN / FRANCEINFO)

"C'est un drame, j'ai une pensée pour lui, pour ses proches, pour toute la communauté universitaire à Lyon qui a été très choquée", a réagi mardi 12 novembre sur franceinfo, Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, après l'immolation par le feu d'un étudiant de 22 ans à Lyon devant un restaurant universitaire, vendredi. Toujours entre la vie et la mort à l'hôpital, il était en difficulté financière car il avait perdu sa bourse en "triplant" sa deuxième année de licence à l'université Lyon 2.

"C'est un drame, parce que quand un jeune, a fortiori un jeune de 22 ans, cherche à mettre fin à ses jours, c'est un drame. Le cri d'alarme qu'il a lancé sur les réseaux sociaux est aussi dramatique, parce qu'il dit beaucoup des difficultés qu'il connaissait dans sa vie quotidienne", a poursuivi le secrétaire d'État.

Comment expliquer que l'université n'avait pas connaissance de la situation de ce jeune qui s'est immolé alors qu'il existe des aides d'urgence

Gabriel Attal

à franceinfo

Désormais, Gabriel Attal s'interroge, ayant du mal à croire que cet étudiant soit passé entre les mailles du filet alors qu'il existe "des aides d'urgence qui peuvent être ponctuelles ou annuelles, pour des situations où les jeunes n'y arrivent plus et ne peuvent plus simplement vivre parce qu'ils n'ont pas les moyens".

Plusieurs manifestations ont eu lieu ce mardi dans plusieurs villes notamment à Lyon et Saint-Étienne. Des manifestants se sont rassemblés pour exprimer leur émotion. "Je comprends l'émotion, mais on agit sur la question des conditions de vie des étudiants depuis deux ans. Le sens de notre action depuis deux ans, ça a été de répondre à cet enjeu avec des mesures extrêmement concrètes", a-t-il soutenu. "On a supprimé la cotisation que devaient payer les étudiants pour avoir droit à l'assurance maladie, 217 euros à chaque rentrée, on l'a supprimée depuis 2018".

20% des étudiants en France vivent sous le seuil de pauvreté

"On vient d'annoncer 46 millions d'euros supplémentaires pour revaloriser les bourses sur critères sociaux, vous avez près de 40% des étudiants qui sont boursiers sur critères sociaux. On fait en sorte qu'elle soit payée à date. C'est une des grandes avancées des derniers mois. Si vous avez votre dossier complet, votre bourse est payée le 5 du mois. C'est une avancée importante".

Cependant "on n'est pas au bout du problème, c'est pour ça qu'on continue à avancer. Il y a beaucoup de jeunes qui pourraient prétendre à certaines aides mais qui faute d'en avoir connaissance ne les demandent pas. Vous avez une aide au mérite, vous avez une aide à la mobilité pour le master, dans le cadre de Parcoursup, vous avez aussi des aides d'urgence", a déploré Gabriel Attal.

On a mis en place un collège sur cette question-là, d'ici à la fin de l'année on pourra donner des perspectives sur le sujet et notamment sur la place des jeunes dans le revenu universel d'activité

Gabriel Attal

sur franceinfo

Alors que 20% des étudiants en France vivent sous le seuil de pauvreté. Pour Gabriel Attal, "il y a un enjeu très fort sur l'accès aux droits et une meilleure lisibilité, c'est pour ça que je crois aux travaux que nous sommes en train de mener sur le revenu universel, avec l'objectif d'un revenu universel d'activité pour tous les Français qui rassemble les aides sociales qui existent. Toute la question c'est de savoir comment on fait entrer les jeunes dans ce dispositif", s'est interrogé le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.