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Vidéo Lofred Madzou sur la reconnaissance faciale : "S’assurer qu’on puisse demain circuler dans la rue sans être reconnu à son insu"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 7min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo
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Lofred Madzou, directeur de projet au Forum économique mondial, était l'invité de :l'éco ce lundi 9 mars.

Lofred Madzou, directeur de projet au Forum économique mondial, explique ce qu’est la reconnaissance faciale. "C’est une technologie qui permet d’identifier un individu grâce aux traits de son visage de manière automatisée. Vous pouvez aujourd’hui déverrouiller votre téléphone grâce à votre visage, à la place du mot de passe. Il y a d’autres domaines d’application, l'aéroportuaire, dans de nombreux pays on peut désormais accéder à son avion grâce à son visage, qui remplace les données d’identification", précise le co-auteur d'un livre blanc pour le Forum économique mondial sur le sujet.

Ne faut-il pas craindre des dérives ? "C’est la question de la gouvernance des technologies. On a des usages qui sont potentiellement bénéfiques, en général c’est le gain de temps, la gestion des flux, on pourrait faciliter et accélérer cette gestion des flux. Tout l’enjeu est de construire le bon cadre de gouvernance, qui permet de bénéficier des avantages tout en limitant les risques. Les enjeux de surveillance, s’assurer qu’on puisse demain circuler dans la rue, sans être reconnu à son insu, qu’on maintienne le consentement, qu’on s’assure qu’on n’ait pas de système déployé qui permette une surveillance généralisée. D’ailleurs on a déjà un cadre protecteur grâce au Règlement général sur la protection des données (RGPD)."

Pour Lofred Madzou, le développement de la reconnaissance faciale a un intérêt pour les industries françaises. "Dans le domaine de la reconnaissance faciale, on a des acteurs français très performants mais c’est aussi une compétition mondiale. Il y a, à la fois, un enjeu industriel, et un enjeu libertés publiques. Toute la difficulté, et l’ambition de notre projet, est de pouvoir prendre en compte ces deux enjeux-là et d’avoir un cadre de gouvernance qui permette de répondre à ces enjeux."

L'interview s'est achevée en musique avec "Ye" de Burna Boy.

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