Nicolas Rueil (DG de Criteo), sur le Black Friday 2020 : "Il y a eu 247 % de croissance des ventes en lignes"
Jean-Paul Chapel reçoit Nicolas Rueil, DG France de Criteo, spécialiste de la publicité en ligne. L’occasion de faire un point sur le Black Friday et de confirmer que le e-commerce est bien rentré dans les mœurs.
Pour correspondre avec la réouverture des commerces physique, le Black Friday a été reporté d’une semaine, pour se dérouler le vendredi 4 décembre. Malgré cela, le succès ne s’est pas démenti, selon le directeur général de Criteo, Nicolas Rueil : "Nous avons connu 11% de croissance par rapport à l’édition 2019, qui avait lieu à la date habituelle. Par rapport à une journée normale, il y a 247 % de croissance sur les ventes en lignes, ainsi que 37 % les 7 derniers jours. Cette période est propice au e-commerce, et a été d’autant plus bénéfique qu’elle est plus proche des fêtes. Même le vendredi précédent, date d’origine du Black Friday, il y a eu une augmentation des ventes de 147 %. Beaucoup de consommateurs se sont rués sur les sites pour voir s’il y avait tout de même des promotions." Et quels sont les objets plébiscités durant cette période ? "Il y a 700 % de croissance sur les jouets, + 600% sur les jeux vidéo, et + 100 à 150 % de croissance sur le soin et la beauté, les accessoires de mode et la décoration."
Sur le traçage numérique : "On est loin des fantasmes d’espionnage où une personne vous surveille derrière son écran !"
Récemment classée numéro 2 mondial des Adtech (sociétés publicitaires à haute technologie dans le monde), Criteo parvient à connaître ces résultats car c’est une société de jeune technologie spécialisée dans la publicité en ligne : "Notre spécialité est le commerce, et la connaissance de consommation des consommateurs : que ce soit en ligne pour les e-commerçants, et désormais également dans les magasins physiques." Et si Criteo parvient à cibler si précisément les habitudes des consommateurs et leur proposer des publicités pertinentes, n’est-ce pas à travers une forme d’espionnage numérique ? "Nous n’utilisons pas de données personnellement identifiables (prénom, nom…). Nous cherchons un profil de consommation, à travers le type de produit acheté pour pouvoir proposer des produits intéressants, ou à travers des hésitations d’achat. D’autres acteurs de la publicité vont être liés aux intérêts sur les réseaux sociaux, aux vos recherches… Nous, c’est directement le commerce. Ce qui est logique, nos clients étant des marques et des commerçants."
Nicolas Rueil assure que le consommateur est totalement averti, et qu’il y a un contrôle pour empêcher une trop grande intrusivité : "Chacun voit les bandeaux, et a la conscience de l’existence des cookies. De plus il y a aujourd’hui le RGPD (Règlement général sur la protection des données). On est loin des fantasmes d’espionnage où une personne vous surveille derrière son écran !"
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