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Vidéo Multinationale contre Etat : l'affaire Rosia Montana

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
Envoyé spécial. L'affaire Rosia Montana
Envoyé spécial. L'affaire Rosia Montana Envoyé spécial. L'affaire Rosia Montana
Article rédigé par France 2
France Télévisions

"Envoyé spécial" diffuse le 16 novembre 2017 une enquête sur une justice secrète : celle des tribunaux d'arbitrage international. Un mécanisme juridique mal connu mais puissant, de plus en plus utilisé par les multinationales étrangères quand elles s'estiment lésées par la décision d'un Etat. Comme cette compagnie canadienne qui voulait exploiter au cyanure une mine d'or en Roumanie. Extrait.

Dans "Envoyé spécial" le 16 novembre 2017, enquête sur une justice parallèle, une lutte secrète entre des intérêts privés gigantesques et l’intérêt général. Dans cet extrait, l'exemple de Rosia Montana, ou comment un pays se retrouve sur le banc des accusés pour avoir renoncé à un projet qui mettrait en danger la santé de ses habitants.

Cette enquête de Maud Gangler commence par le rappel d'une affaire qui s'est déroulée dans un petit village de Transylvanie, dans l'ouest de la Roumanie. La compagnie canadienne Gabriel Resources s'y est invitée pour relancer l'exploitation au cyanure d'une mine d'or. Découverte à l'époque romaine, elle recèlerait encore un trésor. Des milliards d'euros en perspective... et un filon qui nécessiterait de raser une partie de la région. Les habitants, peu désireux de se voir empoisonnés et/ou expropriés, résistent et se constituent en associations. 

Le plus vaste mouvement de contestation depuis la chute du communisme

 Des images de 2013 montrent les manifestants réunis en comité d'accueil face à une commission parlementaire venue évaluer l'impact du projet. Face à eux, Gabriel Resources a envoyé ses salariés. Habillés en vert et or, les mineurs paradent dans les rues du village et menacent directement les mécontents. C'est ce qu'on appelle une opération coup de poing... Mieux, on voit dans ce document une cadre de la compagnie canadienne sortir un billet de son sac pour le proposer à un manifestant en lui disant : "Allez tiens, prends cet argent, et va-t-en !"

Au final, ces manœuvres n'auront servi qu'à mobiliser davantage les habitants, aboutissant au plus vaste mouvement de contestation depuis la chute du communisme ! Contre le projet minier, c'est un pays entier qui se mobilise. Sous la pression de la rue, le parlement roumain finit par voter son abandon. Tout est bien qui finit bien ? Pas tout à fait : l'entreprise canadienne s'estime lésée et attaque la Roumanie avec une procédure d'arbitrage international. C'est ce type de procédure et ses dessous qu'"Envoyé spécial" décortique dans son reportage.

Pour en savoir plus, cet extrait vidéo :

A suivre dans "Multinationale contre Etat : la loi du plus fort", une enquête diffusée dans "Envoyé spécial" le 16 novembre 2017.

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