Vidéo Maman solo : quand travailler revient plus cher que rester auprès de ses enfants

A Vinsobres, dans la Drôme, Fanny, 26 ans, s'occupe seule de ses deux enfants : Jason, 4 ans, et Bryan, 2 ans. Elle est séparée de son compagnon, avec qui elle est restée en bons termes mais qui ne lui verse aucune pension alimentaire. Quand elle était en couple, la jeune femme a enchaîné les petits boulots, tels qu'agent d'entretien ou préparatrice de commandes chez Amazon. Mais ses horaires de nuit ne lui laissaient que deux heures de sommeil avant le réveil de Jason... "J'étais un zombie, se souvient-elle, je n'arrivais plus à m'occuper de mon fils la journée." Après avoir fait le calcul des aides sociales auxquelles elle avait droit, elle a arrêté de travailler pour privilégier ses enfants.

"Avec le gasoil, les frais de garderie, de cantine… mon compte était dans le rouge"

En cumulant le RSA, les allocations familiales, l'aide aux parents isolés et les APL, Fanny dit percevoir près de 1 500 euros par mois. Soit, explique-t-elle, "à peu près 200 euros de plus en restant à la maison avec mes enfants plutôt que d'aller travailler, quand je compte le gasoil, les frais de garderie, de cantine, de nounou le mercredi… En calculant tout ça, mon compte était dans le rouge".

Grâce à ces aides pour les familles monoparentales, Fanny a même réussi à mettre un peu d'argent de côté tous les mois pour offrir un vrai Noël à ses enfants. Sans trop dépenser tout de même, de façon à pouvoir payer ses factures... Celle qui l'inquiète, c'est la facture d'électricité : 4 000 euros l'année dernière, qu'elle a pu payer grâce à une aide, de la mairie cette fois.

Extrait de "Parents solos : plus dure sera la crise", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 5 janvier 2023.

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