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Vidéo Hauts-de-France : pourquoi une telle pénurie de conducteurs sur le réseau TER ?

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Hauts-de-France : pourquoi une telle pénurie de conducteurs sur le réseau TER ?
Hauts-de-France : pourquoi une telle pénurie de conducteurs sur le réseau TER ? Hauts-de-France : pourquoi une telle pénurie de conducteurs sur le réseau TER ? (Envoyé spécial / France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Dans les Hauts-de-France, où la situation du réseau TER semble la plus critique, les usagers se retrouvent souvent confrontés à l'absence de conducteurs. Au point que la SNCF a décidé de supprimer 136 trains régionaux par jour... "Envoyé spécial" a voulu comprendre les raisons de cette pénurie.

Dans les Hauts-de-France, "Envoyé spécial" a suivi les usagers excédés du réseau TER, de plus en plus souvent confrontés à l'absence de conducteurs. En tout, 500 emplois auraient été supprimés en cinq ans, selon les syndicats. En ce qui concerne les agents de conduite, la SNCF reconnaît qu'il en manque 65 dans les Hauts-de-France. Selon Rémi Pannier, directeur sécurité de la région, ce déficit serait pour partie "lié au post-Covid, aux formations qui se sont étalées, et au retard qu'on est en train de rattraper", et également, "depuis le Covid, [à] une augmentation de l'absentéisme", soit en moyenne 22 jours d'absence par agent sur l'année. 

Pour en savoir plus, les journalistes ont grimpé à bord du Lille-Douai de 16h23, pour interroger le mécanicien en tête de train. Julien Valet est aux commandes d'une BB22200, une locomotive électrique qui date... des années 1970. "Du bon matos", nous rassure-t-on, même s'il y a plus moderne dans le parc SNCF...

Avantages en moins, exigences de productivité en plus...

Julien a débuté il y a dix-sept ans avec la garantie d'un emploi à vie, protégé par le statut des cheminots. Pour ses nouveaux collègues, ces avantages n'existent plus, et le métier attire moins désormais. Mais même pour lui, les conditions de travail se sont dégradées à mesure que les exigences de productivité augmentaient, explique-t-il : "On a beaucoup moins de temps de repos entre chaque train." Sans compter les week-ends travaillés ainsi que les jours fériés, et les nuits passées à l'hôtel...

Après une année de formation, un jeune conducteur de TER gagne 2 500 euros brut par mois. En attendant de recruter de nouveaux mécaniciens, la SNCF a décidé de supprimer 136 TER par jour dans les Hauts-de-France.

Extrait de "TER, quelle galère !", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 1er décembre 2022.

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