"Il faut qu'ils aient vraiment un grain de folie pour faire ce genre de truc". Sur les bords du port des Sables-d'Olonne (Vendée), des milliers de spectateurs sont venus assister au départ de la Golden Globe Race. Une course autour du monde d'un autre temps, sans assistance électrique qui les fascine. "Ils sont courageux les gars, sans météo, sans GPS", s'enthousiasme une femme venue assister au départ. Les monocoques de dix mètres, conçus au siècle dernier, navigueront dans les mêmes conditions qu'en 1968.Pas de radar météo ni de GPSAvant de rallier l'arrivée, ils devront parcourir 55 000 kilomètres sans escale ni assistance. Pas de pilote automatique, pas de radar météo, mais surtout pas de GPS, alors pour faire bonne route, les skippers utilisent des cartes et un sextant, outil permettant de se repérer grâce à la position du soleil. "Le soleil, je vais le garder dans ma lunette et le descendre tout doucement et le poser sur l'horizon", décrit Damien Guillou, l'un des seize aventuriers au départ. Une course hors du temps et un parfum de nostalgie qui devrait durer sept mois.