Réforme des retraites : la question de la pénibilité se pose
Le quotidien de l'équipe de couvreurs à Chevresis-Monceau (Aisne) est de travailler sur un chantier à dix mètres du sol. Pour ces travailleurs à l’emploi difficile, la réforme des retraites fait peur. "Pour l'instant, on n’y pense pas, mais on sait que ça va être long. Quand on voit dans quel état sont les anciens, on ne pourra pas", assure Madric Gautiez. Dans ce métier fatigant, où l’on travaille par tous les temps avec des charges lourdes à porter, la pénibilité n’est pas reconnue.
Seuls six critères permettent une retraite anticipée
Le métier de coiffeur n'est pas reconnu comme pénible. Pourtant, toutes les coiffeuses du salon ont des problèmes de santé : soucis de dos, problèmes de circulation du sang dans les jambes. "Une fois la journée terminée, il faut que je porte une attelle au niveau de ma main", témoigne une coiffeuse. La patronne met tout en place pour que le confort de ses salariés soit assuré, mais même avec du matériel dernier cri, les coiffeurs sont de plus en plus nombreux à changer de profession. La pénibilité sera une des questions clé lors des débats à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, seuls six critères, comme le travail de nuit, permettent de partir plus tôt en retraite.
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