Au plus près : au cœur des urgences hospitalières

Elles sont ouvertes 24 heures sur 24, tous les jours de l'année, et leur activité croît inexorablement. À Laval (Mayenne), le service des urgences hospitalières souffre, comme dans la plupart des hôpitaux, d'un manque chronique de moyens et de place. Le personnel soignant se fait peu d'illusions quant au possible désengorgement des services d'urgences. Depuis quelques années, il est devenu inévitable de voir des patients attendre parfois plusieurs heures dans les couloirs des services d'urgences.

Évaluer la douleur

À pied ou en ambulance, le flux de patients est continu. Alors pour s'occuper des urgences les plus graves en premier, les urgentistes demandent aux patients d'autoévaluer leur douleur, sur une échelle de 1 à 10. "On estime l'urgence de chaque patient. Cela va déterminer le délai qu'on se donne pour la prise en charge. Dans les deux heures, dans l'heure, ou immédiate", explique Frédéric Pydo, infirmier d'accueil et d'orientation du centre hospitalier de Laval. Toutefois, les urgentistes de Laval vont pouvoir souffler en raison de l'ouverture d'un centre médical de proximité en ville. Des médecins généralistes à la retraite pourront y prendre en charge une partie des soins médicaux non urgents, et surtout pallier le manque de médecins traitants, dans un contexte de désertification médicale de plus en plus généralisé en France.