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Vidéo SNCF: à bord du TER Paris-Mulhouse, voyage debout et collé-serré

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Durée de la vidéo : 2 min
L'oeil du 20h
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Article rédigé par L'Oeil du 20 heures
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Abandonner la voiture, préférer le train moins polluant, à L’oeil du 20h on a voulu essayer. Mais sur certaines lignes régionales, comme Paris-Mulhouse, ça ressemble plutôt à un métro, version heure de pointe… mais qu’est ce qui déraille ?

Un vendredi soir, à bord du Paris-Mulhouse, des dizaines de passagers voyagent assis par terre, entre les sièges ou dans les couloirs; d’autres, debout, entassés entre les compartiments. Sur cette ligne TER - train express régional - les passagers sont à bout de nerfs. “On n'est pas du bétail !" s'agace cette passagère qui part en week-end, "ce n'est pas normal, si le train freine brutalement on va avoir des problèmes!” “On prend les transports en commun pour éviter de dépenser en carbone et voilà où on en est!" déplore Mickael, qui prend ce train trois fois par semaine.

Voyager dans ces conditions serait presque devenu une habitude à en croire les messages de passagers agacés laissés sur les réseaux sociaux. Même le personnel, conducteurs et contrôleurs, est excédé. “Les contrôleurs ne peuvent pas faire leur ronde de sécurité”, témoigne Sébastien Chevry, secrétaire de la CGT-cheminots deTroyes. 

Des moteurs souvent en panne

En cause selon la Sncf: du matériel souvent en panne. Les trains Coradia liner qui circulent sur cette ligne, dite Ligne 4, sont pourtant flambant neufs, en service depuis moins de deux ans, achetés à Alstom 12 millions d’euros pièce. Mais selon un responsable syndical du Technicentre Est Européen de la SNCF, ils seraient inadaptés sur cette ligne, pas encore totalement électrifiée. “C’est un matériel neuf mais pas adapté. Ils ont des moteurs bimodes, diesel et électrique, sauf qu'ils roulent les trois quarts du temps en diesel donc ils ont des réservoirs à carburant trop petits et les moteurs fatiguent très vite", estime Jonathan Seigneur, délégué syndical CGT.

Conséquence: aux heures de pointe, il n'y a souvent qu'une seule rame pour transporter les voyageurs, au lieu des deux nécessaires.

"Trop de retards"

Autre soucis : depuis septembre, les réservations ont été supprimées sur cette ligne, il n'y a plus de places garanties. Et en plus les retards s’accumulent. “Cette situation est inacceptable, et on l'a dit à la Sncf, d'ailleurs on met des pénalités très fortes sur les retards qui sont très nombreux sur cette ligne”, confie David Valence, vice-président UDI de la région Grand Est, en charge des transports.

De son côté, le constructeur Alstom dit être mobilisé "pour permettre un retour à un à service optimal" de son matériel. La région a commandé cinq nouvelles rames. En attendant, mieux vaut voyagez léger!

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