Refus d'obtempérer : des policiers en première ligne face à un phénomène en hausse

Publié
Durée de la vidéo : 3 min
Refus d'obtempérer : des policiers en première ligne face à un phénomène en hausse
Article rédigé par France 2 - N.Perez, C.Cuello, R.Duroselle, J.-M.Lequertier, M.Kassou
France Télévisions
France 2
Les refus d'obtempérer ne cessent d'augmenter ces dernières années, et peuvent être très dangereux pour les policiers qui y font face. La direction de la police a d'ailleurs renforcé les formations.

En France, toutes les 20 minutes, un policier fait face à un refus d'obtempérer. En mai dernier à Nantes (Loire-Atlantique), Tony, un jeune policier de 32 ans, a failli perdre la vie sur une route. Sous couvert de l'anonymat, il a accepté de raconter aux équipes de France Télévisions comment, ce jour-là, un simple contrôle de permis a mal tourné, lorsque l'automobiliste a redémarré. Le policier a été traîné sur une vingtaine de mètres. Tony a alors plongé dans le coma. Après quatre mois d'hospitalisation et une longue convalescence, Tony a tenu, il y a quelques jours, à reprendre son travail et à surmonter ses angoisses.

Des policiers pris en charge par leur direction

Désormais, les opérations de contrôle sont très sécurisées, par exemple à Lille (Nord). Une dizaine de policiers sont présents sur la voie publique, et des CRS à moto sont prêts à prendre en chasse d'éventuels fuyards. Pourtant, depuis une dizaine d'années, les refus d'obtempérer ne cessent d'augmenter. Ils sont passés de 19 174 en 2012 à 27 206 en 2021, avant une légère baisse en 2022. La direction de la police a renforcé les formations, et prend en charge pendant un an le suivi de chaque policier victime de refus d'obtempérer, même s'il n'a pas été blessé.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.