Communes : du mobilier urbain pour séduire les habitants
Pour rendre les centres-villes attractifs et y faire revenir les habitants, les municipalités n'hésitent pas à investir à nouveau dans le mobilier urbain. Bancs publics, lampadaires, grilles de protection : le marché est en pleine expansion.
Vous passez tous les jours à côté sans y prêter attention. Ils font partie du décor et facilitent la vie au quotidien. Bancs, potelets, poubelles, cendriers ou porte-vélos : les villes investissent dans le mobilier urbain, un secteur en forte croissance en France. Changer de mobilier urbain, c'est le pari de Toulouse (Haute-Garonne) pour faire peau neuve.Sur cette place au bord de la Garonne, le Ville a installé plusieurs dizaines de chaises face au fleuve, et les Toulousains en profitent. Des sièges comme ceux-ci, l'adjointe à l'urbanisme en a commandé une centaine cette année. Avant, un parking occupait cet espace. Désormais, priorité aux piétons, comme sur différentes places du centre-ville qu'il a fallu aménager. La commune a acheté pour 3 750 000 euros de mobilier urbain en six ans.
Un investissement visible de la population
Éric Boudou est le directeur de la PME qui fabrique ce mobilier. Avec des villes qui se densifient, il a dû revoir son catalogue et propose maintenant des chaises longues, des comptoirs et des transats. La Ville offre aux citadins la place qu'ils n'ont pas chez eux. Comme Toulouse, les communes sont nombreuses à passer commande, particulièrement durant la deuxième moitié de leurs mandats, quand les projets sortent de terre. Résultat : le secteur du mobilier urbain explose, avec 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit 20% de plus que l'année dernière. Même quand les mairies ont moins d'argent, elles continuent d'acheter du mobilier urbain, car il s'agit d'un investissement visible. Pour satisfaire les commandes en hausse, les fabricants de mobilier urbain vont devoir recruter plus de 200 personnes. À l'heure actuelle, le personnel qualifié fait défaut.
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