Voile intégral : l'interdiction débattue aujourd'hui à l'Assemblée
L'examen du projet de loi débutera - curieusement - de nuit. Il devrait durer deux ou trois jours, avant de s'achever le 13 juillet sur un vote solennel, c'est-à-dire avec indication du vote de chaque député. Un vote solennel réclamé par le patron des députés UMP Jean-François Copé, en pointe dans le combat contre le voile intégral.
S'appuyant sur les réserves du Conseil d'Etat et parlant de problème "marginal", le Parti Socialiste avait tout d'abord plaidé pour une interdiction limitée aux services publics et
aux commerces. Donc pas dans la rue. Mais finalement, les socialistes ne devraient pas s'opposer au texte : "Martine Aubry et moi-même avons évolué" a admis la semaine dernière le patron des
députés PS, Jean-Marc Ayrault. "Je ferai en sorte de ne
pas faire obstacle au vote d'une loi, sinon les Français ne comprendraient pas
notre position".
Le PS devrait vraisemblablement s'abstenir. Les communistes et les Verts devraient eux voter contre cette loi.
Le texte sera ensuite débattu au Sénat en septembre. Gouvernement et UMP
misent sur un vote conforme qui entraînera l'adoption définitive du texte.
Ce texte interdit le port du voile intégral (niqab et burqa) dans tout
l'espace public, sous peine d'une amende de 150 euros et/ou d'un stage de citoyenneté. La verbalisation ne sera donc pas systématique et les sanctions n'entreront en vigueur qu'au printemps 2011 après six mois de "pédagogie".
_ Toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et 30.000 euros d'amende, selon un nouveau délit applicable sitôt la loi promulguée.
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