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Vive explication entre Fillon et Copé sur la laïcité

François Fillon et Jean-François Copé ont eu un échange assez vif lors d'un petit déjeuner de la majorité, ce matin à l'Elysée, à propos du débat sur la laïcité. Le Premier ministre a reproché au secrétaire général de l'UMP la virulence de sa charge hier, à la télévision. Jean-François Copé aurait maintenu ses propos.
Article rédigé par franceinfo
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“Avec Fillon, on s'est dit les choses, l'heure est à l'apaisement”. Commentaire de Jean-François Copé, ce matin à la sortie d'un petit déjeuner de la majorité, tenu à l'Elysée en présence du président de la République. “Je considère que l'incident est clos”, renchérit François Fillon devant les députés UMP. Simple cessez-le-feu ou accord définitif ? Depuis que l'UMP a annoncé la tenue d'un débat sur la laïcité, le parti majoritaire avance en terrain miné.

Dernier rebondissement, ce matin donc, autour des croissants présidentiels, l'explication entre les deux protagonistes, qualifiée d'“échange assez vif”, par un participant. Le Premier ministre a reproché à Jean-François Copé les propos qu'il a tenus hier soir à la télévision.

Selon les informations obtenues par France Info, François Fillon était très en colère. Il a estimé que le patron du parti majoritaire ne pouvait pas s'en prendre de cette façon au Premier ministre, devant des millions de téléspectateurs. Faisant une demi-amende honorable, Jean-François Copé a reconnu qu'il avait tenu des propos excessifs sur la forme. Mais sur le fond, il maintient ses déclarations. Et il les reformule de manière plus diplomatique en affirmant qu'il faut que les membres de la majorité rassemblent et travaillent “collectif”.

Rien n'a filtré pour l'instant de ce qu'a dit Nicolas Sarkozy durant cette explication entre les deux hommes qui pourraient écorner son leadership sur l'UMP. Mais sur le débat sur la laïcité lui-même, le président de la République avait réaffirmé au lendemain des cantonales qu'il souhaitait qu'il ait lieu, en dépit des réserves de plusieurs ténors de l'UMP et de membres du gouvernement.

Grégoire Lecalot, avec agences

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