Visite surprise de Nicolas Sarkozy à Bagdad
Ce voyage officiel, qui ne figurait pas à l’agenda de l’Elysée, n’avait été annoncé qu’aux dirigeants irakiens, "pour des raisons de sécurité", précise la présidence. Nicolas Sarkozy, accompagné de Bernard Kouchner, doit notamment s'entretenir avec le président irakien Djalal Talabani et son Premier ministre Nouri al Maliki…
Il s’agit de la première visite jamais effectuée par un président français en Irak. Et de la première d’un dirigeant occidental non membre de la coalition internationale depuis l’intervention de 2003, à laquelle la France s’était opposée. Cette coalition, emmenée par les Etats-Unis, qui a renversé Saddam Hussein.
Quant à Bernard Kouchner, il s'agit de son troisième déplacement en Irak en tant que chef de la diplomatie française. Il s'y était déjà rendu en juin 2008, et auparavant en août 2007. Peu après son premier déplacement, censé marquer une nouvelle approche de Paris en Irak, le locataire du Quai d'Orsay avait dû présenter ses excuses à Nouri al Maliki, après avoir réclamé sa démission dans un entretien avec l'hebdomadaire américain Newsweek.
Ce voyage de quelques heures dans la région du Golfe mènera également la délégation française à Oman, Bahreïn et Koweït. Il s’agit de renforcer la position de la France dans ces trois pays du Golfe, où l’influence américaine est prépondérante.
Ce déplacement intervient dix jours après la victoire de la coalition du Premier ministre Nouri al Maliki aux élections provinciales, le premier scrutin depuis 2005 en Irak, et le plus paisible depuis le renversement de Saddam Hussein.
En 2008, Nicolas Sarkozy s’était déjà rendu dans la région, en Arabie saoudite et au Qatar.
Gilles Halais avec agences
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