Visite éclair de Nicolas Sarkozy en Corse
C'est en avion que Nicolas Sarkozy est arrivé en fin de matinée en Corse. Sage décision. Car le trafic des principaux ports de l'ile est bloqué par un grève des marins et des personnels CGT et CFDT de la SNCM. Les deux syndicats de la compagnie de transport maritime ont choisi de faire coïncider leur mouvement avec la venue du chef de l'Etat. Ainsi un cargo mixte fret-passagers a-t-il est-il resté à quai à Ajaccio, tandis qu'à Bastia, c'est un ferry de la compagnie Corsica-Ferries qui n'a pas pu appareiller pour le continent. Même scénario à l'Ile-Rousse. Au total, 200 passagers se retrouvent à quai.
_ Le mouvement est prévu pour durer 24 h cette fois. Un autre préavis, illimité celui-là, a été déposé à partir du 23 février pour la “défense du service public” et contre la “remise en cause de la continuité territoriale”.
Les marins ne manqueront pas d'aller saluer Nicolas Sarkozy à Ajaccio, tandis qu'il fera son discours au Palais des congrès. Ils seront peut-être accompagné de quelques lycéens. Certains ont protesté ce matin contre la visite présidentielle devant des établissements d'Ajaccio, Bastia et Porto-Vecchio, où l'ambiance était aux feux de poubelles et de palettes.
Face à ces mouvements d'humeur, la police s'est préparée. 1.200 fonctionnaires ont débarqué en renfort pour éviter au Président de la République d'avoir les oreilles froissées par des slogans potentiellement malsonnants à l'égard de sa personne.
Nicolas Sarkozy a d'autant moins envie de les entendre que sa visite est axée non pas sur les problèmes sociaux, mais sur le développement durable et la politique. Pour ce qui est du premier thème, il sera traité par une visite dans les communes de Carbuccia et Peri, durement touchées par les incendies de l'an dernier, et par son discours au Palais des Congrès d'Ajaccio.
Côté politique, c'est avec la casquette de “grand timonier” de l'UMP que Nicolas Sarkozy a déjeuné à huis-clos avec les deux têtes de listes du parti majoritaire dans l'île pour les élections régionales, Camille de Rocca-Serra et Ange Santini, ainsi que d'autres élus. Il était accompagné pour l'occasion de son sherpa à l'UMP, le secrétaire général du parti, Xavier Bertrand.
_ L'enjeu est de mobiliser son camp, alors que la droite est à la traîne dans les sondages. La Corse est l'une des deux seules régions de France gérée par la droite. Le chef de l'Etat tient à la conserver dans son giron.
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