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Villepin s'apprête à claquer la porte de l'UMP

Nicolas Sarkozy et son rival Dominique de Villepin se retrouvent jeudi à l'Elysée dans le cadre des consultations du chef de l'Etat sur le G20. Les deux ennemis jurés ne se sont pas revus depuis le procès Clearstream. Mais une réconciliation ne semble pas à l'ordre du jour : Villepin a même annoncé son intention de ne pas renouveler son adhésion à l'UMP.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Julien Muguet)

En déplacement lundi à Lyon, Dominique de Villepin a lâché l'info sans tambour ni trompette, en réponse à la question d'un étudiant : non, il ne renouvellera pas son adhésion à l'UMP en 2011.
_ L'information a ensuite été reprise sur le compte Twitter et la page Facebook de l'ancien Premier ministre. Et confirmée ce matin par l'intéressé dans les allées du Salon de l'Agriculture.

Un pavé dans la mare à la veille des "retrouvailles" des deux hommes, jeudi à l'Elysée, dans le cadre des consultations que le chef de l'Etat a lancées sur la présidence française du G20.

Retrouvailles, mais pas rapprochement et encore moins réconciliation.
_ "Je resterai insensible à toute espèce de danse du ventre. Je ne suis pas négociable. Je ne suis pas quelqu'un qu'on achète", a prévenu l'ex-locataire de Matignon.

Alternative

Le 19 juin dernier, Dominique de Villepin avait officialisé le lancement de son mouvement, baptisé "République solidaire" à la Halle Freyssinet à Paris (XIIIe) devant plusieurs milliers de sympathisants. Il s'agit, disait-il à l'époque, d'offrir une alternative à la "politique de division de Nicolas Sarkozy".
_ Mais l'ancien Premier ministre n'avait pas, à l'époque, coupé totalement les ponts avec l'UMP, en renouvelant le 30 juillet par courrier son adhésion au parti présidentiel.

Depuis, le président de République solidaire n'a cessé de porter de violentes attaques dans ses discours et lors de ses apparitions médiatiques contre la politique du président Sarkozy, allant même jusqu'à dire que celui-ci représentait "l'un des problèmes de la France" . Dans le dossier Karachi encore, Villepin confirmant devant les juges de "très forts soupçons de rétrocmmissions" liées à la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole.

Au nom de l'UMP, Jean-François Copé "regrette" le choix de Dominique de Villepin, qui ne permet cependant pas de "préjuger" d'une éventuelle candidature dissidente à la présidentielle - il est vrai que Villepin continue à entretenir le suspense sur cette question.
_ Interrogé pour savoir si République solidaire devenait alors un mouvement concurrent de l'UMP : "n'éxagérons rien", a ironisé Jean-François Copé.

Gilles Halais, avec agences

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