Villa Médicis : l'arrivée de Benamou remise en cause
Tous les chemins ne mènent pas forcément à la Villa Médicis. L'Elysée, qui semblait sur le point d'installer Georges-Marc Benamou à la direction de l'Académie de France, à Rome, souhaite maintenant entendre au préalable un comité de spécialistes et de personnalités de la culture.
Et plus qu'une mise en attente, il semblerait que la nomination de l'ancien journaliste ne soit plus d'actualité. Il avait lui-même annoncé, au lendemain du scrutin municipal, son départ de l'Elysée où il travaille comme conseiller à la culture et à la communication.
On ne sait encore trop quelle interprétation donner à ce qui apparaît comme un revirement de la présidence. Mais il faut se souvenir que cette nomination avait pris, sous les arcanes politico-culturelles, des allures de véritable feuilleton pour initiés.
C'est certainement le comportement un peu maladroit de Benamou lui-même qui a échaudé l'Elysée. Ce dernier aurait semble-t-il abondamment communiqué sur une nomination dont le décret n'était pas encore signé. L'écrivain Olivier Poivre d'Arvor, également pressenti, a même accusé Georges-Marc Benamou de s'être "auto-promu" alors qu'il lui avait, selon ses dires, promis le poste.
Parallèlement, un certain nombre de personnalités du monde culturel avaient dénoncé ouvertement un "mélange des genres", qualifiant de "méprisante" toute nomination politique dans le domaine de la culture.
Matteu Maestracci
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