[Vidéo intégrale] Nicolas Sarkozy à Domrémy : "Jeanne n'appartient à aucun parti"
A quatre mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a célébré vendredi la mémoire de Jeanne d'Arc érigée en symbole de la "résistance" et de "l'unité" de la France. Vidéo intégrale du discours.
A Domrémy, dans le village de Jeanne d'Arc, Nicolas Sarkozy s'est employé à démentir toute arrière pensée électoraliste. "C'est le 600e anniversaire, ce n'est pas tous les jours", a-t-il lâché, "qu'est-ce qu'on aurait dit si je n'étais pas venu ?"
Plus tard à Vaucouleurs, où Jeanne lança en 1429 sa campagne victorieuse contre les Anglais, le chef de l'Etat s'est une nouvelle fois justifié: "En tant que chef de l'Etat, je me devais de rendre aujourd'hui, ici, sur sa terre de naissance, cet hommage solennel que la France rend à ceux auxquels elle doit sa liberté et sa grandeur".
"Le symbole de notre unité"
Nicolas Sarkozy a dénoncé, comme il l'avait déjà fait en 2007 entre les deux tours de la présidentielle, le détournement de l'image de Jeanne d'Arc par le FN, qui en a fait le symbole de sa geste anti-immigration et l'honore à Paris chaque 1er mai depuis les années 1980.
"Jeanne n'appartient à aucun parti, à aucune faction, à aucun clan", a dit le chef de l'Etat, puissions-nous, nous aussi, continuer à penser à elle comme le symbole de notre unité et ne pas la laisser entre les mains de ceux qui voudraient s'en servir pour diviser".
Du FN à Eva Joly, les critiques ont fusé
Sans attendre son discours, tous ses futurs rivaux ont sévèrement critiqué son hommage. "Je vois bien que Nicolas Sarkozy court après moi", a raillé Marine Le Pen. "Aller chercher un symbole ultranationaliste (...) ça ne fait pas sens", a dénoncé l'écologiste Eva Joly.
Quant au numéro 2 du Parti socialiste Harlem Désir, il a joint dans la même dénonciation le chef de l'Etat et la patronne du FN, les jugeant "les moins bien placés" pour célébrer Jeanne d'Arc, car "eux passent leur temps à diviser les Français et à jouer sur les peurs".
Nicolas Dupont-Aignan, lui, a parlé d'une "imposture" : Il est donc bien étrange de voir celui qui ne cesse d'expliquer aux Français que la solution à leurs problèmes passe par une soumission toujours plus poussée aux institutions supranationales européennes et à l'Allemagne - ou bien encore aux forces du marché et aux agences de notation - vanter aujourd'hui celle qui donna autrefois sa vie pour rendre à notre pays sa liberté!
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