[Vidéo] Hollande : "Une intervention armée en Syrie n’est pas exclue"
François Hollande était l'invité du 20 heures de France 2, mardi 29 mai. Le président de la République a notamment évoqué le retrait des troupes françaises d'Afghanistan, le coup de pouce au Smic ainsi que les législatives. Morceaux choisis.
Son début de présidence
"Le bonheur, il y en a eu au moment de l'élection. Je n'ai pas eu de stress, cela fait des mois que je m'étais préparé. Je ne suis pas un président en transition, je suis un président en action."
Le retrait des troupes d'Afghanistan
"L'OTAN prépare la transition. La décision (de quitter l'Afghanistan) a été respectée et coordonnée avec nos alliés. Après 2013, il y aura une coopération civile. Il n'y aura plus de troupes combattantes. 2000 soldats vont rentrer. Ceux qui vont rester ne resteront pas longtemps, ils resteront pour rapatrier le matériel, pour former des cadres de l'armée afghane, pour gérer l'hôpital..."
La Syrie
"Je ne pouvais pas rester sans réaction par rapport à ce qui s'est passé ces derniers jours. Avec nos principaux partenaires, nous avons convenu de retirer notre représentation. Les ambassadeurs devaient quitter le territoire de nos partenaires. Il y a des sanctions à prononcer : elles doivent être plus dures et renforcées.
Je parlerai à M. Poutine vendredi. C'est lui qui est le plus en retrait avec la Chine. Nous devons le convaincre. Une intervention armée n'est pas exclue à condition que cela se fasse dans le respect du droit international par le biais du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il faut que la solution ne soit pas seulement militaire. Nous devons trouver autre solution. Je réunirai début juillet les « amis de la Syrie » pour solidariser l'opposition, qu'elle soit capable de se substituer au régime."
Le couple franco-allemand
"Que ce couple soit l'unique moteur, ce n'est pas la bonne démarche. Je veux trouver un bon équilibre entre la France et l'Allemagne et être respectueux de nos partenaires. L'Europe est la première puissance économique du monde. Elle a une monnaie et doit la défendre. Cette monnaie doit être l'essentiel. Je ne peux pas accepter que l'Europe soit regardée comme un continent malade."
Le Smic et la croissance
"Il y a un changement de méthode, vous l'avez constaté. Jean-Marc Ayrault reçoit les syndicats et essaye de trouver les formes qui pourront donner à ce dialogue social un contenu. Je vais présider la conférence sociale en juillet. Il y aura un coup de pouce du smic. Il devra veiller à ce que ça ne déstabilise pas les entreprises, que rien de déséquilibre les PME."
les promesses de campagne
"J'avais anticipé une croissance légèrement plus faible. Ce que j'ai promis, je le ferai. Avec le même objectif de réduction des déficits. Nous n'allons pas baisser les bras. Il faudra faire un effort, justement réparti. Les décisions fiscales s'adresseront à ceux qui ont le plus."
Les départs de hauts fonctionnaires
"Je l'avais annoncé. Ce n'est pas une valse, trois personnes. Ces fonctionnaires proches de mon prédécesseur seront mis devant d'autres responsabilités. Ils seront remplacés non pas par des proches mais par des hauts fonctionnaires de grande qualité. La police doit être une institution respectée. Je ne fais pas je ne sais quelle chasse."
Les législatives
"Je ne vais pas m'impliquer dans la campagne. Je ne suis pas le chef de la majorité, qui est Jean-Marc Ayrault. Je ne suis pas le chef du PS, qui est Martine Aubry. Je suis le chef de l'Etat. Mais je ferai en sorte qu'il y ait une majorité pour le changement. Pour voter des lois qui correspondent au redressement productif, à mon projet sur l'éducation, à la revalorisation du pouvoir d'achat des plus modestes. Si les Français veulent ces reformes, ils auront à cœur de donner une majorité solide."
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