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Vers une suspension du groupe France-Syrie à l’Assemblée

Le député PS Gérard Bapt, critiqué pour s'être rendu à Damas la semaine dernière avec d'autres parlementaires, s’est dit ce mardi favorable à la suspension du groupe France-Syrie à l’Assemblée. Dans le même temps, le groupe UMP a exprimé son soutien "unanime" à Jacques Myard qui était du voyage.

Elise Delève

Radio France

Publié le 03/03/2015 15:24 Mis à jour le 03/03/2015 16:53

Temps de lecture : 2min

(Gérard Bapt va rencontrer la Haute autorité du PS pour s'expliquer © Maxppp)

Sa réponse à la polémique. Le député PS Gérard Bapt, critiqué pour son voyage avec trois autres parlementaires français à Damas, a indiqué ce mardi qu’il était favorable à une "suspension " du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée. Il en a discuté avec Bruno Le Roux, qui dirige le groupe PS dans l'Hémicycle, et Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale. Cette solution est censée éteindre un peu la polémique. "On a pensé que, dans une situation de ce type-là, il était licite, il était logique de suspendre l'activité d'un tel groupe qui reprendrait dès que la solution de normalisation politique sera retrouvée ", a précisé le député.

Autre étape de son mea culpa officieux, Gérard Bapt va rencontrer la Haute autorité du Parti socialiste. Une idée suggérée par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis. "Je te propose de rencontrer la Haute autorité de manière à bien vérifier que l'éthique a bien été respectée ", a dit Jean-Christophe Cambadélis à Gérard Bapt. L’instance pourrait prononcer des sanctions à l’encontre du député voyageur.

Soutien de l’UMP à Myard

Au même moment, le groupe UMP à l’Assemblée nationale a exprimé son "soutien unanime " à leur collègue Jacques Myard, qui faisait partie du voyage. "Il est normal que les députés puissent se déplacer ", a déclaré le président du groupe Christian Jacob. Ce dernier estime par ailleurs que la suspension du groupe d'amitié France-Syrie est une "idiotie complète ". "On ne va pas couper le monde en deux, les gentils et les méchants, ceux qu'on a le droit de voir et ceux qu'on n’a pas le droit de voir ", a-t-il lancé. Cette position n’est pas celle du président de l’UMP, Nicolas Sarkozy qui avait qualifié les quatre parlementaires de "gugusses". Alain Juppé a également critiqué ce déplacement alors que François Fillon l’a approuvé.

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