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Vacances tunisiennes : MAM se contredit de nouveau

Pour justifier ses vacances controversées en Tunisie en pleine révolution, la chef de la diplomatie française avait affirmé : {"quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre"}. Pourtant, le cabinet de Michèle Alliot-Marie reconnaît qu'elle a eu {"un bref entretien téléphonique"} avec Ben Ali pendant ses vacances... comme le prévoit {"son métier de ministre des Affaires Etrangères"}.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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L'escapade tunisienne de Michèle Alliot-Marie n'en finit décidément pas de faire des vagues. Ce matin, le Canard Enchaîné révèle un nouveau lien entre la ministre et Aziz Miled, l'homme d'affaires tunisien qui lui avait fait profiter de son jet privé pendant ses vacances : à la même période, les parents de Michèle Alliot-Marie ont fait affaire avec Aziz Miled. (LIRE NOTRE ARTICLE).

Et ce n'est pas tout : Mediapart révèle que la ministre des Affaires Etrangères a eu pendant son séjour en Tunisie un entretien téléphonique avec Ben Ali, quelques jours avant sa chute. Ce que confirme ce matin le cabinet de la ministre, qui tente de relativiser la nouvelle : "A cette période, Mme Alliot-Marie a eu un bref entretien téléphonique avec
M. Ben Ali comme elle en a eu avec beaucoup d'autres chefs d'Etat ou ministres
des Affaires étrangères" assure un membre du cabinet. "C'est tout simplement le métier du ministre des affaires étrangères."

Sauf que Michèle Alliot-Marie avait justement affirmé qu'elle était allée en Tunisie pour un voyage purement privé, ajoutant sur France Info : "quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre". Début février, elle avait également assuré qu'elle n'avait eu "aucun contact privilégié" avec Ben Ali avant sa démission.

Estimant que la ministre n'avait pas cessé de mentir, le
président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a
réclamé la démission de la ministre. "Si Michèle Alliot-Marie et Patrick Ollier avaient le sens de l'Etat et de l'intérêt de la France, ils démissionneraient.
S'ils ne le font pas, c'est à Nicolas Sarkozy de crever l'abcès", a-t-il dit sur France Info.

Le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a affirmé à la sortie du conseil des ministres que Michèle Alliot-Marie avait "tout le soutien de l'équipe gouvernementale".

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