Université d’été pacifiste pour le PS ?
"J'ai aimé cette université, parce qu'au fond, elle a été à l'image de ce que doit être le Parti socialiste, ouvert sur la société, sur la gauche, mais aussi ouvert sur le monde", a lancé la numéro un socialiste dans un discours offensif. Ouverte dans la tension après de désastreuses européennes, la grand-messe des socialistes semblait leur avoir donné un coup de fouet salvateur.
Sous la pression de la jeune garde du PS, la dirigeante socialiste a su reprendre la main et fixer la feuille de route pour la rénovation, s'attirant des commentaires élogieux de ses détracteurs. Ex-rivale, Ségolène Royal lui a accordé un satisfecit: "c'est une bonne séquence", a-t-elle dit sur France 2, "il était temps..."
Dès l'ouverture vendredi, après avoir déminé la veille dans une tribune de presse la question des primaires, Martine Aubry a repris la main, proposant une rénovation de C comme "cumul des mandats" à P comme "primaires", fixant un vote militant dès le 1er octobre pour décider d'un mandat électoral unique et de primaires ouvertes pour 2012.
Entre les deux, alors que certains prônent une coalition "arc-en-ciel" allant des communistes aux centristes, Martine Aubry a reçu samedi les partenaires du PS, se faisant voler la vedette l'espace d'un après-midi par Cécile Duflot. Dopée par le succès d'Europe Ecologie aux élections européennes, la chef de file des Verts a fait la leçon aux socialistes, estimant qu'ils ne peuvent plus se comporter en patron de la gauche et doivent revoir leurs solutions à la crise écologique et économique.
Dimanche, elle a ciblé la politique du chef de l'Etat, dixit M. Mauroy, "un catalogue de propositions que les parlementaires PS n'ont qu'à reprendre". Mesures en faveur de la consommation, bataille européenne contre les bonus, "grand combat" contre la réforme des collectivités locales et le redécoupage électoral, mise sous tutelle d'entreprises bénéficiaires qui "profitent de la crise pour transférer l'activité à l'étranger": l'offensive de la rentrée est lancée. La maire de Lille dénonce également une mainmise sur la justice et les médias.
Caroline Caldier avec agences
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