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Un avant goût de campagne pour Nicolas Sarkozy en Guyane

Nicolas Sarkozy a entamé en Guyane une visite de deux jours au goût de campagne électorale, une semaine après la venue dans ce département français d'outre-mer (DOM) du candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande. adressera de Cayenne ses voeux aux Français d'outre-mer. Ce dimanche, il adressera de Cayenne ses voeux aux Français d'outre-mer.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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"Je reviendrai encore. Vous n'êtes pas seuls, vous n'êtes pas abandonnés ", a promis le chef de l'Etat, dont la candidature ne fait guère de doute, aux 400 habitants d'un village de la tribu amazonienne des Wanayas, en pleine forêt équatoriale, où il a passé une heure et demie.
Les Amérindiens ne sont plus que 3.000 à 4.000 en Guyane française pour une population totale de plus de 220.000 habitants. Mais à trois mois du scrutin national, la promesse pourrait tout aussi bien s'adresser à l'ensemble des Guyanais qui disent souvent se sentir les "oubliés de la France ".

Nicolas Sarkozy avait fait un premier geste symbolique à son arrivée à Cayenne sous un ciel pluvieux : il a présidé au changement de nom de l'aéroport de Cayenne-Rochambeau, rebaptisé Félix Eboué, administrateur colonial guyanais, figure emblématique de la France libre mort en 1944 et figure de la SFIO, l'ancêtre du PS.
Parmi les invités, la députée guyanaise radicale de gauche Christiane Taubira qui a confié qu'elle était là par respect des conventions républicaines mais aurait préféré assister au premier grand discours de campagne de François Hollande, ce dimanche au Bourget.
Au même moment Nicolas Sarkozy adressera de Cayenne ses voeux aux Français d'outre-mer.

Aussitôt son discours prononcé, le chef de l'Etat est parti pour le village de Talwen, dans le sud-ouest de la Guyane, sur le fleuve Maroni qui borde le Suriname.
Après une courte navigation, à bord d'une pirogue à moteur au côté de la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, le président a été accueilli par le Gran Man, chef coutumier de ce village, tout de blanc vêtu, une casquette d'officier de marine sur la tête.

Le président a fait quelques annonces. Il a notamment promis que l'or saisi dans les campements des orpailleurs clandestins serait réinvesti dans la gestion de la forêt, l'électrification des villages et leur équipement en eau potable.
Le président a aussi promis que le Suriname avait accepté d'installer sur le Maroni un poste avec 18 policiers et militaires pour lutter contre les orpailleurs clandestins et que le Guyana, d'où affluent également les immigrés irréguliers, allait ouvrir un consulat à Cayenne.
Il également promis la création de laboratoires de recherche sur la biodiversité et les ressources médicinales de la forêt dans le cadre de l'Université Antilles-Guyane.

En 2007, ce territoire de 83.500 km2 limitrophe du Brésil a voté pour lui contrairement aux départements d'outre-mer (DOM) de Martinique et de Guadeloupe. Un vote que Christiane Taubira explique par les promesses faites à l'époque par le candidat Sarkozy en matière de lutte contre l'insécurité.


Nicolas Sarkozy en Guyane. Le reportage d'Anne-Laure Dagnet

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