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Un ancien ministre accusé de pédophilie : Luc Ferry sommé de s'expliquer, le Parquet ouvre une enquête

Deux associations marocaines de lutte contre la pédophilie ont annoncé aujourd'hui qu'elles porteraient plainte contre X en France et au Maroc. Leur objectif : faire la lumière sur la possible implication d'un "ancien ministre" dans une affaire de pédophilie au Maroc. Une affaire déclenchée par les déclarations de Luc Ferry sur le plateau du Grand Journal de Canal+ lundi soir, et dont la justice française a décidé de se saisir : le parquet ouvre une enquête préliminaire.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Sur le plateau du Grand Journal sur Canal+, lundi soir, l'ancien ministre de l'Education nationale dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin avait dénoncé, sans le nommer, un ancien ministre qu'il accusait de pédophilie au Maroc. Le porte-parole du gouvernement François Baroin a jugé ses propos "surprenants" et lui enjoint de s'adresser à la justice.

Car Luc Ferry en a trop dit, ou pas assez, et se retrouve la cible des critiques, y compris dans la majorité.

"Si on a la conviction qu'il y a eu un délit, voire un crime, on saisit la justice et on ne va pas simplement bavasser dans la presse" , a commenté le numéro deux du gouvernement, Alain Juppé.

L'ancien chef de gouvernement, Jean-Pierre Raffarin, affirme quant à lui sur son blog "ignorer totalement à quels événements " son ancien ministre, Luc Ferry, "fait référence" dans ses accusations.

Après l'affaire DSK et la démission du secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron, le sujet est sensible.

"Soit il sait des choses, a su des choses et il fallait les dénoncer car il s'agit de crimes, de délits d'après ce qu'il a pu raconter, soit il ne sait rien de plus que ce qu'il a entendu dire et à ce moment-là il se tait" , a déclaré le député socialiste André Vallini.

Interrogé par L'Express et LCI sur la question, Luc Ferry s'est montré plus mesuré : "Je n'ai aucune preuve, ni aucun fait précis sur cette affaire, mais à l'époque où j'étais ministre, j'en ai entendu parler. On m'a rapporté mille choses sur mille ministres mais je ne dirai jamais rien, à part si cela mettait en danger la République ".

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