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Quand Sarkozy affirmait que l'UMP n'était "plus de son niveau"

Dans un livre à paraître le 15 octobre, un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy révèle le regard de l'ex-président sur son parti.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nicolas Sarkozy participe à un meeting dans le cadre de sa campagne présidentielle, le 4 mai 2012, aux Sables-d'Olonne (Vendée). (ERIC FEFERBERG / AFP)

"Je ne reviendrai jamais par l'UMP. Ce n'est pas, ce n'est plus de mon niveau", déclarait Nicolas Sarkozy, en 2012, en plein duel Fillon-Copé, raconte Georges-Marc Benamou, conseiller de l'ancien président à l'Elysée entre 2007 et 2008, dans un livre à paraître mercredi 15 octobre.

Désormais candidat à la tête de son parti, comme François Fillon et Jean-François Copé il y a deux ans, Nicolas Sarkozy assurait alors à son ancien conseiller à la culture et à la communication qu'il ne se voyait pas "aller dans les fédérations" pour faire campagne pour la présidence de l'UMP.

Raffarin, "la hyène de la droite"

Dans son livre Comédie française (Fayard), Georges-Marc Benamou affirme que, pendant la campagne pour la présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy, voulant ménager ses soutiens à droite, les "occupait" avec des instances destinées à les faire participer.

Ces instances "n'ont d'autre but que de réduire le pouvoir de nuisance des derniers carrés de mauvaises têtes, comme Raffarin", l'ex-Premier ministre. "Il faut se méfier de cet homme. C'est une hyène... la hyène de la droite", disait, au sujet du Poitevin, Nicolas Sarkozy, selon son ex-conseiller.

Copé, "cette petite frappe"

Autres enjeux d'alors, "isoler les récalcitrants chiraquiens, François Baroin et Jean-François Copé ('cette petite frappe'), et tuer définitivement Dominique de Villepin ('l'autre cinglé')", selon des propos également attribués à Nicolas Sarkozy.

Au sujet d'Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères et désormais l'un de ses principaux rivaux pour être le candidat de la droite à la présidentielle de 2017, l'ancien président lâchait que, depuis son retour de son exil canadien, il avait "changé. En pire". "Ce type a une arrogance, une morgue, une gueule, vous auriez vu ça", disait Sarkozy, qui qualifiait aussi les caciques de son parti de "nuls de l'UMP".

Hollande, "Monsieur Bidochon"

D'après Georges-Marc Benamou, Nicolas Sarkozy, pour désigner son successeur François Hollande, l'a successivement appelé "l'autre", puis "Monsieur Bidochon". L'ancien président aurait aussi expliqué, peu après sa défaite de 2012, lors d'un rendez-vous avec Georges-Marc Benamou, vouloir "laisser passer 2014" pour son retour. Il a semble-t-il changé d'avis.

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