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"Cyber-attaques", bugs... Qu'est-ce qui perturbe le vote pour la présidence UMP ?

Le scrutin en ligne, ouvert vendredi soir, a été ralenti par "une attaque extérieure", selon le parti, qui a annoncé qu'il avait porté plainte. Mais d'autres difficultés semblent émerger.

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un adhérent UMP vote en ligne pour désigner le président de l'UMP à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) le 28 novembre 2014.  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Toutes les précautions prises n'auront pas suffi. Depuis son ouverture, vendredi 29 novembre à 20 heures, le vote électronique organisé par l'UMP pour l'élection de son président se heurte à des difficultés. La haute autorité dénonce "une attaque extérieure" et une plainte a été déposée contre ces "cyber-attaques". Mais d'autres problèmes semblent émerger pour ce premier vote électronique de grande ampleur en France : francetv info détaille les principaux couacs relevés. 

Des "attaques" sur le site internet

L'UMP évoque des "attaques", qui ont "ralenti le flot pour accéder au site", sans "revendication particulière", entre 20h30 et 22 heures vendredi. "Il y a eu plusieurs tentatives de piratage qui sont manifestement organisées. Ce n'est pas de l'amateurisme. C'est du lourd", a expliqué  le secrétaire général de l'UMP, Luc Chatel, sur France Info. 

Selon plusieurs spécialistes de l'informatique, une attaque de type DDoS, dite de déni de service, qui consiste à saturer l'accès au site en simulant des milliers ou des millions de connexions, est soupçonnée. Une enquête est en cours après un dépôt de plainte au commissariat du 15e arrondissement de Paris. "Le fait d'avoir un scrutin centralisé sur un seul site web [comme pour l'élection à l'UMP] facilite la possibilité de perturber le vote. Un hacker peut facilement faire tomber le site", expliquait à francetv info Benoît Sibaud, spécialiste des problématiques liées au scrutin électronique. 

Samedi à 6h30, la Haute autorité n'avait constaté "aucune attaque ou anomalie significative" nouvelle.  A 13h30, près de 120 000 adhérents avaient pu voter, sur un total de 268 000, signale le journaliste de France 2 Guillaume Daret.

Une procédure trop compliquée ? 

"Nous sommes assaillis par les militants qui n'arrivent pas à voter", a déclaré Hervé Mariton sur BFMTV. Bruno Le Maire, lui, n'est parvenu à voter dans son QG de campagne qu'à la quatrième tentative, comme on peut le constater sur des images d'i-Télé. 

Plusieurs internautes de francetv info se plaignaient toujours, samedi matin, de ne pas pouvoir se connecter pour voter. Certains indiquent qu'ils ne parviennent pas à s'authentifier sur le site.  

Chaque électeur devait renseigner son numéro d'adhérent ainsi qu'un code d'accès et un mot de passe préalablement envoyés par courrier. Mais comme l'explique l'un des internautes de francetv info, il ne faut pas saisir les "0" au début du numéro d'adhérent, seulement les chiffres qui suivent.

Un problème avec les prénoms composés et les noms à particule

Si des adhérents rencontrent tout de même des obstacles, "ils pourront toujours se rendre dans l'un des 307 bureaux de vote répartis sur toute la France, où des ordinateurs seront à disposition", assure la Haute Autorité. Mais même sur place, des difficultés persistent et les responsables ne sont pas toujours en mesure de venir en aide aux militants.

Les adhérents doivent tous avoir reçu par courrier leurs codes pour voter sur internet. En cas d'oubli ou de perte, une procédure permet normalement de les récupérer. Sauf que le dispositif ne fonctionne pas pour les militants qui ont un prénom composé ou un nom à particule, signale notre journaliste Clément Parrot. Présent dans un bureau de vote parisien, il a rencontré de nombreuses personnes furieuses, car dans l'incapacité de voter à cause de ce problème, qui reste insoluble pour l'heure.

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