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UMP : François Fillon d'accord pour un nouveau vote en septembre 2013

Dimanche dans l'après-midi, Jean-François Copé avait esquissé les contours d'un accord qui satisferait les deux parties.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un militant UMP compte les bulletins de vote le 18 novembre 2012 à Nice (Alpes-Maritimes), lors de l'élection du président du parti. (VALERY HACHE / AFP)

L'UMP va-t-elle sortir de la crise ? Cela paraît probable depuis dimanche 16 décembre, après que les deux parties ont trouvé un terrain d'entente pour une nouvelle élection en septembre 2013. 

L'accord final, qui pourrait être acté par un Conseil national du parti, se déclinerait en quatre points : organisation d'une "gouvernance pluraliste" de l'UMP, Jean-François Copé gardant le titre de président ; nouvelle élection le 15 septembre 2013 avec clôture des candidatures le 14 juillet, création d'une Haute autorité impartiale pour veiller au bon déroulement du scrutin (le vote aurait lieu par internet et sans procuration), et enfin mise en place rapide d'un groupe de travail représentant toutes les tendances pour réformer les statuts.

Francetv info revient sur le dénouement de cette longue crise.

Acte 1 : Copé est pour un nouveau vote fin 2013

Dimanche, la main tendue a semblé venir de Jean-François Copé, qui s'est dit prêt à accepter un nouveau vote en septembre 2013. La médiation active de Jean-Pierre Raffarin, depuis jeudi, aurait contribué à débloquer la situation.

"Dans un souci d'apaisement, Jean-François Copé est d'accord pour organiser une nouvelle élection en septembre 2013. C'est une date à mi-chemin entre mars 2013, comme le voulait initialement François Fillon, et mars 2014, comme l'avait proposé M. Copé", a expliqué une source proche du président proclamé.

Le président des députés UMP, Christian Jacob (pro-Copé), a estimé lui que "les conditions [étaient] réunies pour un accord" au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Jacob: "les conditions sont réunies pour un accord" à l'UMP (RTL/LCI/Le Figaro)

Le président proclamé de l'UMP s'était jusqu'ici refusé à envisager un nouveau vote avant 2014, tandis que son rival, François Fillon, plaidait pour l'organisation d'un nouveau scrutin le plus vite possible.

Acte 2 : Fillon est d'accord

Dans la foulée, François Fillon s'est félicité que Jean-François Copé accepte un nouveau vote "dans un délai raisonnable", en demandant qu'on en définisse les modalités. 

"La raison a enfin prévalu, a écrit François Fillon dans un communiqué. C'est une grande victoire pour les militants qui réclamaient qu'une solution démocratique soit trouvée à la crise démocratique que traverse le mouvement."

Cette annonce intervient alors que 72% des sympathisants UMP ne souhaitent pas que Jean-François Copé reste à la tête du parti selon un sondage BVA. Ce dernier n'en demeure pas moins "confiant" dans le fait qu'un accord définitif soit trouvé rapidement.

Acte 3 : vers une validation par le parti

L'accord global auquel est prêt Jean-François Copé doit aussi inclure l'abandon du "référendum" des parlementaires, programmé mardi, et la dissolution du groupe dissident RUMP. Sur ce point, les deux rivaux se sont encore permis un petit désaccord. "La réunification des groupes parlementaires UMP" et RUMP "pourra être effective dès qu'un Conseil national aura acté" l'accord "en cours", a ainsi expliqué François Fillon.

Réponse immédiate de Jean-François Copé : "Un Conseil national pourquoi pas ? Mais ça ne peut pas conditionner la dissolution du groupe RUMP", a-t-il souligné, assurant ne pas avoir évoqué avec François Fillon une telle réunion du parlement de l'UMP...

Le plus important aux yeux de beaucoup est que le groupe soit réunifié avant le 15 janvier, jour de reprise des travaux parlementaires. Sauf regain de tension, la consultation des députés et sénateurs élus sous l'étiquette UMP, prévue mardi, n'aura donc pas lieu. "Tout va dépendre de la concrétisation" d'ici là "d'un accord définitif entre les deux hommes, que les parlementaires ne pourraient que acter et saluer", a précisé Bernard Accoyer, à l'origine du vote prévu mardi.

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