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UMP : Copé et Fillon ont conclu un accord de "sortie de crise"

Jean-François Copé et François Fillon ont conclu lundi en début de soirée un accord de "sortie de crise" à l'UMP, après un mois de conflit. Un accord en sept points qui acte : une nouvelle élection avant octobre 2013, la réunification des groupes parlementaires UMP et R-UMP ou l'engagement de renoncer à toute action en justice.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Maxppp)

Un accord, enfin. Sortie de crise à l'UMP, fin d'un drame qui aura duré un mois. Un accord de sortie de crise était en vue. A l'issue d'un nouveau tête à tête lundi (le sixième !), les deux hommes sont sortis avec un communiqué commun. 

Un accord en sept points

Jean-François Copé et François Fillon, les deux rivaux pour la présidence du parti d'opposition sont donc parvenus à un accord en "sept points".

une nouvelle élection à la présidence de l'UMP aura lieu au plus tard avant la reprise de la session parlementaire ordinaire d'octobre 2013 et sera précédée d'une campagne électorale une "Haute autorité" veillera à la "stricte égalité" des moyens alloués par le parti entre candidats le président de l'UMP et tout membre de l'équipe dirigeante, s'ils sont candidats, devront se placer en réserve dès le début de la campagne. Le président du parti expédiera les affaires courantes sans intervenir dans le processus électoral un comité de rédaction des statuts sera constitué pour solliciter toutes les sensibilités et les mouvements pour proposer la réforme des statuts et du règlement intérieur l'équipe dirigeante UMP sera installée avant le 15 janvier avec réunification des groupes parlementaires UMP et R-UMP Copé et Fillon renoncent à toute action en justice  Les modalités matérielles du nouveau scrutin interne devront faire l'objet d'un accord qui sera soumis à un Conseil national l'élection pourrait avoir lieu le 15 septembre pour le premier tour

La fin de la guerre Copé/Fillon

Jean-François Copé a donc cédé sur le point crucial de l'affrontement : la date des prochaines élections. Il souhaitait les organiser après les municipales de 2014. Il accepte finalement un nouveau scrutin dès 2013. 

Autre victoire de François Fillon : si le futur président de l'UMP décide d'être candidat aux primaires du parti en 2016, en vue des présidentielles de 2017, il devra se mettre en congé de ses fonctions.

Jean-François Copé et François Fillon présenteront le texte mardi matin à leurs troupes. Cet accord sera ensuite validé en bureau politique dans l'après midi. 

A noter, que les grandes lignes de cet accord étaient dévoilées en exclusivité par France Info dès jeudi dernier. 

Et maintenant ?

Jean-François Copé présidera l'UMP jusqu'au prochain scrutin. Les
deux membres de son ticket, Luc Chatel et Michèle Tabarot, demeurent
vice-président délégué et secrétaire générale du parti. L'équipe dirigeante
sera toutefois ouverte aux fillonistes. Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse
seront ainsi respectivement vice-président et secrétaire générale déléguée.

Il n'y aura pas de consultation des parlementaires en vue d'un
nouveau vote "avant l'été 2013 ", comme l'avait souhaité Bernard
Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale
.

Les premières réactions commencent à arriver. Valérie Pécresse, proche de François Fillon, salue l'accord. "Je suis très heureuse car nous avons traversé une crise démocratique ", explique-t-elle. 

Eric Ciotti, soutien
de François Fillon, décrit dans un tweet une crédibilité retrouvée.

Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon, a aussitôt salué
cet accord "clair, sans ambiguïté ". Christian Jacob, ami de
Jean-François Copé, s'est lui aussi félicité, saluant "le sens de l'intérêt
général des deux hommes
".

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