Troisième rencontre Sarkozy-Bayrou, en terre béarnaise
Deux mois après l'entrevue discrète à l'Elysée, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, les deux “pires ennemis” de 2007, ont été à nouveau réunis à l'occasion de la venue du chef de l'Etat à Bordes (Pyrénées-Atlantique) pour l'inauguration d'une usine de fabrication de moteurs d'hélicoptères.
_ Nicolas Sarkozy est venu s'exprimer devant les quelque 2.400 salariés du site Turbomeca, après s'être entretenu avec les représentants syndicaux.
Au menu de cette visite : la question épineuse des retraites, notamment de la pénibilité au travail. Pour le président, il s'agit d'être “très attentif” aux prochaines discussions entre le gouvernement et les organisations syndicales.
Pas de réchauffement politique
M. Sarkozy a insisté sur le “visage d'une France qu'on aimerait voir plus souvent, une France rassemblée”, devant François Bayrou, député de la circonscription dans laquelle est installée l'usine, et Alain Rousset, président PS de la région Aquitaine.
Quelques semaines après un deuxième entretien, faut-il croire à un réchauffement politique ? “Non” se défend le député MoDem des Pyrénées-Atlantiques et ancien rival de Nicolas Sarkozy.
“Il est des circonstances dans la vie d'un pays, où, bien qu'étant en désaccord, et même en opposition, on a le devoir sur les grands sujets de réfléchir si on peut, ensemble, et de travailler, si on peut, ensemble, pour faire avancer les choses”, a affirmé François Bayrou. Et celui qui souhaite faire “bouger les lignes” entre droite et gauche d'ajouter : il aurait été “ridicule et accablant” de ne pas être présent.
“La France a besoin que nous travaillions ensemble, que nous nous comprenions”, a asséné le chef de l'Etat devant les salariés de Turbomeca. Au-delà des employés de la filiale, son discours avait vocation à être beaucoup plus général. Il faut “faire ce qu'il y a de plus difficile en France: nous parler, nous écouter, faire un bout de chemin ensemble, sans que personne ne renonce à ses convictions. Ce n'est pas facile, pour moi, pour vous”.
Julie Rasplus avec agences
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