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Travail en arrêt maladie : le gouvernement est contre

Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre souhaitait défendre un "droit nouveau" pour les travailleurs : que les salariés en arrêt maladie ou congé maternité puissent travailler, de chez eux. L'amendement a été rejeté hier soir par en commission à l'Assemblée, et cet après-midi, le gouvernement a clos définitivement le débat...
Article rédigé par franceinfo
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C'est Nathalie Kosciusko-Morizet qui est montée au créneau. Pendant les questions d'actualité, la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique a précisé que le gouvernement était "défavorable à cet amendement (...) Il n'y aurait rien de pire qu'un télétravail subi", a expliqué la secrétaire d'Etat. Fin de la polémique.

Une polémique née de ce texte défendu par le député des Hauts-de-Seine et porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, qui donne aux employés déclarés inaptes à la reprise du travail, aux femmes en congé maternité et aux parents en congé parental la possibilité de travailler pendant leur arrêt maladie, (sous forme de "télétravail").

"A côté de la plaque"

Pour Frédéric Lefebvre, "dans un congé maladie, vous pouvez parfaitement être handicapé et maintenu à votre domicile sans pour autant avoir perdu ni vos facultés intellectuelles, ni votre énergie".
_ Sans compter "le risque qu'à votre retour les choses aient été bouleversées dans l'entreprise", a-t-il ajouté.

L'entreprise ne pourrait pas refuser cette adaptation des conditions de travail "sauf à démontrer que les tâches habituellement exécutées par le salarié ne peuvent l'être que dans les locaux de l'employeur", selon le texte de l'amendement déposé sur une proposition de loi en débat à partir de hier soir à l'Assemblée.

"C'est complètement à côté de la plaque", a réagi Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT, qui s'est dit inquiet des conséquences de cette disposition sur la santé au travail.

Matteu Maestracci, Gilles halais, avec agences

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