Traité européen: le PS arrête sa position dans la douleur
Le climat est à l’orage dans les couloirs de l’Assemblée nationale. D’abord entre la majorité et l’opposition mais surtout dans les rangs même des socialistes pour cette première étape de la ratification du traité européen de Lisbonne avant le congrès de Versailles du 4 février.
Finalement le PS a annoncé ce matin par la voix de son président de groupe à l'Assemblée, Jean Marc Ayrault qu'ils ne boycotteraient pas le congrès mais qu'ils s'abstiendront lors du vote.
Les socialistes tentaient aujourd'hui en effet de dégager une position commune pour résoudre leur plus gros dilemme (depuis le choix de leur candidat à la présidentielle) : comment dire oui au traité de Lisbonne sans cautionner le mode de ratification parlementaire mis en place par Nicolas Sarkozy.
Déjà la campagne du référendum de 2005 avait déchiré le parti. Le fait que les Français aient dit non à 54,67% n’est pas non plus sans conséquences pour les socialistes. Partagés entre leur volonté pro-européenne et leur opposition à la politique de Nicolas Sarkozy, le PS a donc pris leur décision après un vote où 68 députés socialistes se sont prononcés en faveur de cette décision, 30 pour le non et 8 n'ont pas fait part au vote de ce matin lors de la réunion hebdomadaire du groupe.
Leur division était double puiqu'elle portait à la fois sur leur soutien à la proposition de loi des communistes de transformer la ratification parlementaire par un référendum. Sauf que certaines voix comme celle de Ségolène Royal ne sont plus trop virulentes sur ce sujet.
Autre point qui les divisent: la proposition de Jean-Marc Ayrault, lui même de boycotter le congrès constitutionnel du 4 février.
François Hollande semble donc avoir marqué des points puisque le premier secrétaire avait prévenu qu'il n’y aurait pas de boycott sans position "unanimement partagée". Les socialistes parviennent à s'en sortir non sans mal.
Anne-Laure Barral avec agences.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.