Tests ADN: Un "détail" qui fait débat
En parlant en Corse de la « faillite » de l’Etat, François Fillon avait déclenché une belle polémique. De même samedi devant les cadres de l’UMP en qualifiant de « détail » l’article de loi sur les tests ADN. Un terme décidément d’un maniement sensible depuis que Jean Marie Le Pen qualifié en 1987 les chambres à gaz de "détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale". Propos qui lui ont valu une condamnation en justice.
Parmi les réactions enregistrées ce week end, celle de François Hollande:
"Le sujet est suffisamment grave pour qu'on ne parle pas de
détail. Ensuite, je veux croire que le Premier ministre a commis une maladresse d'expression", a déclaré le Premier secrétaire du Parti socialiste. "Mieux vaut, dans un esprit de sagesse, de responsabilité, d'apaisement, retirer cet amendement...Je le demande au président de la République parce ce que c'est lui qui décide de tout", a souligné François Hollande. "Oui, que le président de la République, puisqu'il s'occupe de tout, s'occupe aussi de ce qui n'est pas un point de détail".
Pour le président du MRAP, Mouloud Aounit, en employant sciemment le mot « détail » le Premier ministre a franchi les limites de l'insoutenable et de l'indécence… il signe non seulement son compagnonnage avec l'extrême-droite mais participe aussi dangereusement à sa banalisation".
Le directeur général de l'organisation d'aide aux réfugiés France Terre d'Asile, Pierre Henry, a vu dans les propos de François Fillon "une stratégie préélectorale préoccupante" avant les municipales de mars 2008. "Le mot détail, employé dans le contexte actuel, est lourd de sens et ne peut qu'attiser les divisions" dans la société.
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