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Tentative de coup d'Etat en Turquie : près de 20 000 personnes arrêtées

Depuis le coup d'Etat avorté en Turquie dans la nuit de vendredi à samedi, près de 20 000 policiers, militaires, juges et fonctionnaires ont été arrêtés ou limogés.
Article rédigé par franceinfo
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  (Manifestation en faveur du président turque Erdogan lundi à Instanbul © AFP / ARIS MESSINIS)

La purge ne s'arrête pas en Turquie après le coup d'Etat avorté de vendredi. Près de 20.000 policiers, militaires, juges et fonctionnaires ont été arrêtés depuis vendredi, trois fois plus que dimanche dernier, quand 6000 personnes avaient été placés en garde à vue. Les arrestations ont particulièrement visé plusieurs secteurs de l'administration publique du pays, jusqu'au cabinet du Premier ministre et de la Direction des affaires religieuses.

Le président Erdogan a évoqué ces purges comme un "ménage nécessaire. " Il a promis d’éliminer "le virus " de toutes les institutions étatiques en allusion à son adversaire de longue date Fethullah Gülen, accusé d'être à l'origine de la tentative de coup d'Etat, et dont il a demandé l'extradition à Washington.

Parmi les militaires, 34 généraux ont été arrêtés dont des figures emblématiques de l'armée comme Erdal Ozturk, commandant de la troisième armée et Adem Huduti, commandant de la deuxième armée.

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La justice et l'éducation visées par les purges

La purge ne se limite pas seulement à l’armée, elle concerne aussi les autorités judiciaires et le personnel de l'éducation, soupçonnés de liens avec le prédicateur Fethullah Gülen. 2 745 mandats d’arrêts ont été émis à l’encontre de juges et de procureurs dans tout le pays. 

Le ministère de l'Education a annoncé ce mardi la suspension de 15 200 membres de son personnel. Le Conseil supérieur de l'enseignement a aussi ordonné à 1 577 doyens d'universités privées et publiques de quitter leurs fonctions.

Après le choc de ces purges massives, le pouvoir turc a expliqué que tout allait être fait selon les "règles de l'Etat de droit " . Des rumeurs circulent sur les prochaines cibles, des académiciens, recteurs ou journalistes.

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