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"Tel Aviv sur Seine" contre "Gaza Plage" : face-à-face sécurisé

L'initiative "Tel Aviv sur Seine", organisée dans le cadre de Paris Plages, se déroule ce jeudi sous très haute surveillance. En réponse, des organisations pro-palestiniennes ont organisé à proximité la manifestation "Gaza Plage".
Article rédigé par franceinfo
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  (500 policiers sont déployés pour assurer la sécurité de Tel-Aviv-sur-Seine  © MAXPPP)

Du sable, des parasols... mais aussi des policiers et des détecteurs de métaux. Toutes les précautions ont été prises pour encadrer l'événement "Tel Aviv sur Seine", objet de polémiques depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. 

A la mi-journée, une centaine de personnes se promenaient ou s'étaient installées sur les transats sur les 200 mètres de quais de Seine, entre le pont d'Arcole et le pont Notre-Dame, qui accueillent cette opération d'un jour organisée jusqu'à 22h.

Quelques heures après son lancement, l'affluence est modérée, la moyenne d'âge assez élevée. Certains visiteurs déambulent paisiblement, d'autres jouent aux raquettes de plage au son d'une musique lounge ou font la queue devant un "foodtruck". 

Tête nue ou bien portant la kippa ou un chapeau "Israel" offert par les organisateurs, beaucoup affirment leur sympathie pour Israël.

Tensions à Tel-Aviv-sur-Seine - le reportage de Benjamin Illy

"C'est un acte de solidarité avec le peuple juif d'être venue aujourd'hui ", explique Cécilia, une Italienne allongée sur un transat, qui avoue avoir "un peu peur que cela dégénère " avec la manifestation propalestinienne adjacente.

Ce jeudi matin à Tel-Aviv-Plage, le ton est monté entre certains militants pro-palestiniens et pro-israéliens, mais pour Patrick Klugman, adjoint à la mairie de Paris en charge des relations internationales : "Ce n'est pas grave qu'on crie un peu du moment qu'on s'écoute aussi, du moment qu'il n'y a pas de violences. On n'a pas fait cela pour créer un débat,  si le débat est là, on assume, et ça nous permet aussi de rappeller tout ce que Paris fait en Israël et en Palestine.

Une cinquantaine de militants rassemblés en face à Gaza Plage

Mais la quiétude du lieu est à peine troublée par les "Palestine vivra ! Palestine vaincra ! ", provenant de l'autre côté du Pont Notre-Dame, où se tient la concurrente et officieuse "Gaza Plage".

Une cinquantaine de militants ont déployé un drapeau palestinien géant et installé des stands d'information sur la chaussée. Certains portaient des t-shirt "Boycott Israël".

"La Mairie de Paris voudrait faire de Tel Aviv une ville comme les autres, alors qu'elle est capitale d'un État colonialiste qui bombarde des populations civiles ", dénonce Serge Bonal, membre de l'association EuroPalestine, qui avait lancé avec une dizaine d'organisations un appel à "informer la population de la réalité de la situation " en Palestine.

"Une ambiance bien étrange pour un petit évènement" - le reportage d'Olivier Boy

50 visiteurs pour 500 journalistes 

Les forces de l'ordre, en tenue ou en civil, étaient présentes en nombre pour sécuriser les sites et leurs alentours afin d'éviter toute confrontation. Les accès à "Tel Aviv sur Seine" comme à "Gaza Plage" étaient contrôlés, avec sacs fouillés et visiteurs passés au détecteur de métaux.

"Il y a 50 visiteurs pour 500 journalistes, j'ai l'impression d'être sur la Croisette ! ", plaisante un badaud.

"Pour moi, c'est une journée culturelle, pas politique ", estime Jean, un autre curieux : "On a trop médiatisé cet événement. Si on met de la politique partout, c'est la fin du monde."

Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé mercredi son "soutien total" à la maire de Paris Anne Hidalgo qui a refusé d'annuler "Tel Aviv sur Seine", comme le demandaient des élus, notamment du Parti de gauche et du Parti communiste.

Mais le Parti de gauche "n'appelle pas à se mobiliser ", faute de moyens pour "éviter les provocations ", a déclaré jeudi son coordinateur politique Eric Coquerel. "Nous estimons quelque part que nous avons gagné. Je crois qu'on a réussi à créer le débat ", a-t-il estimé.

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L'été dernier, en pleine offensive israélienne à Gaza, des manifestations de soutien aux Palestiniens, interdites en raison des risques de violence, avaient dégénéré notamment dans le quartier populaire de Barbès à Paris et à Sarcelles, dans le Val d'Oise.

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