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"Stupidité et malveillance sont les mamelles du sarkozysme" (Cohn-Bendit)

La charge est violente. _ En plein débat sur la politique sécuritaire du président Sarkozy, le leader écologiste accuse le chef de l’Etat de {"prendre les Français pour des cons"}. Dans cet entretien au quotidien {Le Monde}, "Dany le rouge" n’est pas beaucoup plus tendre avec la gauche…
Article rédigé par franceinfo
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Le dirigeant d’Europe Ecologie monte au créneau pour s’attaquer sévèrement aux dernières annonces de Nicolas Sarkozy en matière de lutte contre l’insécurité.
Dans Le Monde daté de mardi, Daniel Cohn-Bendit déclare que "tout le monde sait que quelqu’un qui tue un policier est déjà condamné à la perpétuité. Croit-on vraiment que son problème, avant de passer à l’acte, sera de savoir s’il sera déchu ou pas de la nationalité française", demande-t-il.
D’ailleurs, s’il n’est que français, la perte de sa nationalité le transformerait en apatride à sa sortie de prison. "Comme il y a une convention internationale qui interdit de créer des apatrides, c’est irréalisable juridiquement", analyse le leader écologiste.

"Si je suis poli, je dis que Nicolas Sarkozy prend les Français pour des imbéciles. Le fond de ma pensée est qu'il les prend pour des cons", s’emporte Cohn-Bendit.
Et Cohn-Bendit de s’en prendre à la politique sécuritaire du chef de l’Etat, politique "malveillante parce qu’elle produit en permanence de l’exclusion (…) C’est un populisme de l’exclusion pour rassembler la droite dure, la France profonde, sur le dos des minorités", affirme-t-il.
"Stupidité et malveillance sont les deux nouvelles mamelles du sarkozysme", résume le député européen.

Guère plus tendre avec la gauche qui se contente de se réfugier "dans sa posture de vierge outragée", Daniel Cohn-Bendit appelle l’opposition à ne pas fuir les débats qui s’imposent : "Oui, la question de l’échec de l’intégration doit être abordée", assure-t-il.
_ "Notre réponse devra être sociale, éducative et répressive", suggère le député européen, qui propose un "New Deal" pour les banlieues, un plan d’investissements sur 10 ou 15 ans.

Gilles Halais, avec agences

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