Sondage : la pénétration des idées du Front national
En un an, l'adhésion aux idées du Front national a progressé de neuf points. C'est ce que révèle un sondage TNS/Sofres pour France Info, Le Monde et Canal + (cliquez sur le document pdf en pied de l'article pour consulter l'étude complète ). En janvier 2011, 22% des sondés se disaient d'accord ou plutôt d'accord avec les idées du FN. En janvier 2012, ils sont 31% (dont 5% tout à fait d'accord et 26% assez d'accord). Il s'agit d'un des niveaux les plus hauts sur les 30 dernières années.
La vision de la place du FN dans la vie politique est à l'aune de ce constat : 31% des sondés estiment que le parti a la capacité à figurer dans un gouvernement soit six points de plus que l'an dernier. Ce qui ne veut toutefois pas dire que les électeurs concernés comptent voter pour le FN.
Ce courant ascendant se retrouve au niveau des différents thèmes de campagne, du moins sur l'année écoulée, car sur le long terme, les idées du FN semblent plutôt en perte de vitesse. Le nombre de ceux qui adhèrent aux constats et aux solutions avancés par Marine Le Pen grimpe de 4 points en un an (passant de 7% à 11%). Mais celui des sondés qui n'adhèrent qu'aux constats, et pas aux solutions reste assez stable, bien qu'élevé : + 1 point, de 32% à 33%.
Dans le détail, le sondage montre que sur plusieurs questions, une majorité de l'opinion se rallie aux constats avancés par Marine Le Pen. Mais le FN a connu des temps meilleurs. Ainsi, sur le fait qu'il y aurait trop d'immigrés en France, 51% des sondés se disent d'accord ou plutôt d'accord, proportion qui augmente d'un point en un an. Mais sur cette question, les sondeurs ont observé des taux d'adhésion dépassant les 60% (en 2005) ou les tutoyant, comme en 2002 (59%). De même, sur le rétablissement de la peine de mort.
Le point "fort" du FN semble être la place de l'islam en France. La proportion de ceux qui trouvent qu'elle est trop grande s'est élevée sur les trois années pour lesquelles il existe des chiffres, pour atteindre 51%. Le point "faible" est le retrait de l'euro, sur lequel Marine Le Pen est clairement désavouée, perdant quatre points en un an (de 34% à 30%).
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