Cet article date de plus de douze ans.

Sommet social : Nicolas Sarkozy annonce des mesures d'urgence, la CFDT parle de "flou"

Le "sommet de crise" convoqué à l’Élysée par Nicolas Sarkozy s'est terminé mercredi peu après 13h. Retrouvez ici, minute par minute, le film de la journée: infos, réactions, vidéo
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
Le sommet social à l'Elysée (LIONEL BONAVENTURE / POOL / AFP)

Le "sommet de crise" convoqué à l'Élysée par Nicolas Sarkozy s'est terminé mercredi peu après 13h. Retrouvez ici, minute par minute, le film de la journée: infos, réactions, vidéo

15h00 Les réactions se multiplient après la tenue du sommet social.
Pour Alain Vidalies, député des Landes et en charge du social dans la campagne de François Hollande "le plus dur est à venir" avec les décisions promises par le chef de l'Etat sur le financement de la protection sociale. Le député a ironisé sur la création de 1000 emplois à Pôle emploi alors que "2000 ont été supprimés l'an dernier".

Pour Jean-Marc Ayrault, conseiller spécial de François Hollande: "A la fin de son quinquennat, Nicolas Sarkozy semble découvrir la gravité de la situation. M. Ayrault a cité une déclaration de M. Sarkozy datant de fin 2007: +je m'engage au plein emploi, nous pouvons réussir le plein emploi. Donc je réduirais le chômage à 5%. Et si à la fin de mon mandat on est à 10% c'est qu'il y a eu un problème (...) je dirais aux Français j'ai échoué, vous pouvez en tirer les conséquences+. "Nous en sommes là.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche, a affirmé : "la réunion a été excellente selon Mme Parisot : c'est mauvais signe pour les travailleurs. Nicolas Sarkozy en appelle à la nécessité urgente de répondre à la crise, mais ne propose rien de concret contre les plans sociaux, les délocalisations et la précarité". "Ce n'est qu'un début, il nous promet "une fin de mois difficile"

13h39 Nicolas Sarkozy : nous avons eu quatre heures de discussion dans "un climat apaisé". La situation "impose la prise de décisions forte et radicale" a affirmé le chef de l'Etat à l'issue du sommet.

Le président a détaillé les mesures d'urgences prises lors de ce sommet. Mesures portant sur l'emploi partiel, les chômeurs de longue durée, la formation, Pôle emploi,...Il a annoncé sa volonté d'une "réforme radicale" de la formation professionnelle en donnant à Gérard Larcher une mission qui doit déboucher dans les "deux mois". Annonce aussi de "mesures extrêmement puissantes" sur le logement dans le même délai.

Sur la protection sociale, le président a affirmé avoir "entendu les remarques" et fera connaître à la fin de ce mois les décisions du gouvernement sur ce qui touche à un éventuel allègement des charges et à son financement via la fiscalité (TVA, CSG).

13h35 1 000 postes devraient être créés à Pôle emploi (pour un coût de 500 millions d'euros financés "par redéploiement", selon Nicolas Sarkozy. Une Banque publique devrait être créée pour le financement de l'économie. 100 millions devraient servir au financement du chômage partiel. Les chômeurs de plus de deux ans se verront proposer systématiquement une prise en charge (formation, emploi...). Telles sont les principales mesures conclues lors de ce sommet.

13h30 Laurence Parisot, présidente du Medef, s'est félicitée d'un "consensus" sur les mesures d'urgence, notamment sur les questions liées à "l'activité partielle". Elle a mis en avant un diagnostic partagé sur "l'affaiblissement de notre compétitivité"

13h22 François Chérèque a affirmé "nous avons un flou" sur les mesures concernant la protection sociale", en clair sur la TVA. Le patron de la CFDT a fait état de quelques mesures sur le chômage partiel et sur l'emploi, tout en s'interrogeant sur "le flou" du financement.

13h20 Bernard Thibault a indiqué que "nous devrons attendre que le chef de l'état s'exprime" pour savoir quelles seront les mesures que pourraient décider le gouvernement. Il a confirmé que la CGT contestait l'analyse sur le défaut de productivité avancée par le pouvoir. "Il va falloir rester mobiliser parce qu'il n'y a pas d'annonces plus précise", a-t-il déclaré à la sortie de l'Elysée

13h15 Jean-Claude Mailly affirme qu'il n'y a pas eu de réponses claires sur les mesures concernant le coût du travail. Il a indiqué que l'Etat mettrait 100 millions d'euros dans des mesures pour le chômage partiel.

13h10 Fin du sommet social

12h00 La présidente du Front national, Marine Le Pen, a tracté mercredi à la mi-journée aux portes du site historique de PSA-Sochaux (Doubs), pour répondre au sommet social organisé le même jour à l'Elysée. "5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres. Sarkozy a-t-il été élu pour ça?", dénonçait le tract distribué par les militants frontistes.

11h00 : L'Elysée indique que Nicolas Sarkozy a prononcé un discours en ouvrant le sommet : "La gravité de la crise nous impose de prendre des décisions, se réfugier dans l'attentisme, ce serait donner raison à tous ceux qui jouent sur l'impuissance du politique et du syndicalisme pour prospérer".

"On ne peut pas attendre les échéances politiques pour décider", a-t-il insisté en référence au scrutin présidentiel des 22 avril et 6 mai, "est-ce que la vie économique, est-ce que les licenciements s'arrêtent parce qu'il y a des élections, est-ce qu'on devrait s'interdire de réfléchir, de penser et d'agir au motif qu'il y a des élections ?"

9h00 : début du sommet, le chef de l'Etat est entouré de son Premier ministre François Fillon et des ministres de l'Economie François Baroin, du Budget Valérie Pécresse, du Travail Xavier Bertrand, de l'Industrie Eric Besson, des Solidarités Roselyne Bachelot et de l'Apprentissage Nadine Morano.

8h55 : Arrivée de Jacques Chérèque qui répond aux journalistes qui lui demandent "avez vous des propositions". "Oui, sinon nous serions pas la CFDT".

8h50 : Jean-Claude Mailly (FO), a affirmé à son arrivée son refus de "discuter de la TVA sociale". "On ne peut pas rentrer dans des logiques qui, selon moi, sont fausses économiquement et dangereuses socialement".

7h50 : Ségolène Royal, a pressé mercredi Nicolas Sarkozy de renoncer à son projet de relèvement de la TVA pour alléger le coût du travail "J'attends que la mauvaise décision sur la TVA ne soit pas prise parce que c'est un prélèvement sur le pouvoir d'achat et on n'a jamais dit encore qu'il s'agissait d'un renchérissement des facteurs de production car on taxerait certains produits qui participent à la production économique", a souligné la candidate à l'élection présidentielle de 2007 sur RTL.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.