Solidarité en temps de crise : contribution des hauts revenus ?
Cet amendement, déposé par Pierre Méhaignerie (UMP) et Charles de Courson (Nouveau Centre), instaure une contribution de 5% sur ''la fraction excédant 69.505 euros du revenu imposable par part servant de base au calcul de l'impôt sur le revenu''. M. Méhaignerie, président UMP de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, suggère une participation financière "des très hauts revenus à l'effort national" pour faire face à la récession.
"En période de crise hors du commun, la solidarité des hauts revenus doit jouer. On peut imaginer une contribution exceptionnelle portant sur les revenus supérieurs à 300.000 euros par an", avait-il expliqué à la presse en début de semaine.
Nicolas Sarkozy et le gouvernement ont opposé hier une fin de non-recevoir à cette proposition, qui contourne le bouclier fiscal étendu en 2007. ''Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts'' , a déclaré le chef de l'Etat devant les salariés de l'usine Alstom d'Ornans (Doubs).
Le gouvernement et les responsables de l'UMP s'opposent à la proposition de M. Méhaignerie, comme à toute remise en cause du bouclier fiscal qui plafonne l'impôt à 50% des revenus. "Augmenter les impôts des plus riches, c'est à terme augmenter les impôts des moins riches", a estimé mercredi le ministre du Budget, Eric Woerth, pour repousser la proposition de M. Méhaignerie.
Caroline Caldier, avec agences
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