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Soignants bulgares : le bras droit de Sarkozy devant la commission d'enquête

En pleine visite très controversée du colonel Kadhafi en France, la commission d'enquête parlementaire sur les conditions de la libération des soignants bulgares achève ses auditions en entendant Claude Guéant.
Article rédigé par franceinfo
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Audition très attendue que celle de Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée ayant été, avec l'ex-épouse du président, le principal émissaire de Nicolas Sarkozy dans le processus qui a abouti à la libération, en juillet dernier des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien, incarcérés depuis 1999 et condamnés à mort sous l'accusation d'avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens.

Claude Guéant s'est rendu trois fois à Tripoli. Une première fois le 12 juillet avec Cécilia Sarkozy, puis le 22 juillet, toujours avec l'ex-épouse du président et avec la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner. Deux jours plus tard, les soignants étaient rapatriés dans un avion officiel français. Le troisième voyage a eu lieu le lendemain, le 25 juillet, pour accompagner le président Sarkozy dans la capitale libyenne, où plusieurs accords de coopération, notamment militaires et nucléaires, ont été signés.

En septembre, alors qu'une polémique enflait sur d'éventuelles contreparties accordées par la France à la Libye et le rôle de l'encore Première Dame, le bras droit de Nicolas Sarkozy déclarait : "Je peux, moi, donner toutes les informations." C'est ce qu'attend la commission de la part de celui qui a toujours nié de quelconques contreparties, mettant en avant la dimension humanitaire de cette affaire.

Son audition devant la commission d'enquête parlementaire est d'autant plus attendue qu'elle intervient alors que la visite du numéro un libyen n'en finit pas de faire des vagues parmi les députés. La commission elle-même est divisée sur cette visite. Si le rapporteur UMP de la commission, Axel Poniatowski, a assisté mardi à l'accueil à l'Assemblée du colonel Kadhafi, son président Pierre Moscovici (PS) et Lionnel Luca (UMP), ont vivement regretté qu'un "dictateur" foule le tapis rouge du Palais-Bourbon.

Outre Claude Guéant, la commission entendra dans la journée plusieurs autres personnalités, dont le ministre de la Défense Hervé Morin. Manqueront à l'appel les deux autres personnages clés de l'affaire : Cécilia Sarkozy et Seif el-Islam, le fils Kadhafi.

Anne Jocteur Monrozier (avec agences)

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