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Six incidents sexistes qui ont agité l'Assemblée et le Sénat

Avant la députée écologiste Véronique Massonneau, moquée par un député UMP, d'autres ont fait les frais d'un machisme toujours présent au Parlement.

Article rédigé par Camille Caldini
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Cécile Duflot, lors des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale, le 17 juillet 2012. (WITT / SIPA)

C'est désormais l"incident de la poule". En pleine intervention devant ses collègues à l'Assemblée nationale, mardi 8 octobre, la députée écologiste Véronique Massonneau est interrompue par des gloussements venus des bancs de l'opposition. Une manifestation de sexisme peu courante, mais pas inédite à l'Assemblée comme au Sénat.

1Des caquètements pendant l'intervention d'une députée

"Arrêtez, je ne suis pas une poule !" s'écrie la députée écologiste de la Vienne, Véronique Massonneau, mardi soir. Pendant son intervention, le député Philippe Le Ray se moque, en gloussant à plusieurs reprises. Malgré ses protestations et celles du président de l'Assemblée, Claude Bartolone, les faits se répètent, entraînant une suspension de séance.

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Le lendemain, les députées de la majorité entrent groupées et en retard en séance. La gauche applaudit, mais une partie des députés de droite quitte l'hémicycle.

Applaudissements pour la députée chahutée, Jacob parle de "mascarade" et de "théâtralisation". (LCP)

2"C'est qui cette nana ?" lancé à une sénatrice

La sénatrice PS de l'Oise, Laurence Rossignol, soutient sa collègue. Sur Twitter, elle prévient les "coqs" qu'ils risquent de finir en "chapon" en cas de "révolte dans la basse-cour".

Et pour cause, elle connaît le sexisme des parlementaires. Alors qu'elle est en pleine intervention sur le thème de la parité, en janvier, le sénateur UMP de la Haute-Marne, Bruno Sido, lance "c'est qui cette nana ?" au travers d'un hémicycle tendu, où le débat est ponctué de "potiches", de "gadget" et de "misogynie beauf".

3Cécile Duflot sifflée pour une robe à fleurs

Les ministres ne sont pas épargnées. Surtout quand elles portent des robes. Des députés UMP se font remarquer, en juillet, en sifflant Cécile Duflot, lors des questions au gouvernement. La ministre du Logement descend de son banc, dans une tenue estivale fleurie, sous les huées. Elle répond d'un regard noir, soutenue par le président de l'Assemblée, Claude Bartolone.

Cécile Duflot huée à l'Assemblée (Francetv info)

4Rachida Dati réduite à ses tenues

Le même jour, Rachida Dati, ni ministre, ni parlementaire, mais possible candidate à la tête de l'UMP, est renvoyée à sa garde-robe. Dans la salle des pas perdus du Palais-Bourbon, l'attaque vient de Bernard Debré. "Je ne suis pas sûr que Vuitton ou Dior ait sa place à ce niveau-là", déclare-t-il au micro de LCP.



5Fleur Pellerin, un "pot de fleurs" ?

L'été échauffe les esprits. Trois jours après l'incident autour de Cécile Duflot, le langage des parlementaires est toujours fleuri. Le député UMP des Côtes-d’Armor, Marc Le Fur, veut s'adresser à Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME. Elle est absente. L'élu lâche une remarque désobligeante : "Si elle n’est pas là simplement pour les apparences et pour servir de pot de fleurs, elle doit figurer à nos débats et venir nous rejoindre."



6Edith Cresson surnommée "la Pompadour"

Tout a peut-être commencé avec elle, Edith Cresson, seule Première ministre française, nommée en 1991. Un député la qualifie alors dans l'hémicycle de "Pompadour", par comparaison avec la favorite du roi Louis XV, rappelle Influencia.

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