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Sénatoriales : liste dissidente de Pierre Charon à Paris, exclusion de l’UMP en vue

Alors que Nicolas Sarkozy lance un appel appuyé à l’union pour les sénatoriales, l’un de ses anciens compagnons de route, l’UMP Pierre Charon, dépose une liste dissidente à Paris. Et s’expose à une exclusion du parti majoritaire. _ Aux élections du 25 septembre, le Sénat pourrait basculer à gauche, à quelques voix près. Ce serait une première sous la Ve République.
Article rédigé par franceinfo
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Vieux compagnon de route de Nicolas Sarkozy, Pierre Charon est en disgrâce élyséenne. Mais surtout, l’ancien conseiller du président n’aurait pas apprécié que la quatrième place en position éligible sur la liste UMP de Paris revienne à un ancien collaborateur de François Fillon.
_ Alors, cet ancien fidèle du président a décidé de faire cavalier seul. Et de déposer une liste dissidente, ou plutôt "complémentaire" de celle "de bric et de broc" de Chantal Jouanno, selon Pierre Charon.

"Cette liste a été faite en circuit fermé. J’ai proposé d’y être, on m’a refusé. Je vais chercher mon siège avec les dents. Moi je serai élu, les autres seront désignés, c’est cela la différence", a expliqué Pierre Charon sur France Info. "Ce n’est pas du tango, c’est du sérieux", a ajouté le conseiller de Paris UMP au micro France Info d’Olivier Delagarde.

Avant même cette intervention, la direction de l’UMP avait prévenu que si Charon maintenait sa liste, son exclusion de l’UMP serait "inévitable".
Car à Matignon comme à l’Elysée, l’heure est à la dramatisation des sénatoriales, dont le résultat pourrait se jouer à quelques sièges. En cas de victoire de l’opposition, le Sénat basculerait à gauche, une grande première sous la Ve République.
Une défaite de la droite sonnerait "le tocsin" à sept mois de la présidentielle, prévient Gérard Larcher, candidat à sa réélection au "plateau", la présidence du Sénat.

Les 25 septembre et 1er octobre, les mandats de quelque 170 sénateurs seront soumis aux suffrages des grands électeurs, qui sont à 95% des conseillers municipaux. La gauche devrait mécaniquement gagner de nouveaux sièges, à la faveur de ses bons résultats aux dernières élections locales.

Gilles Halais, avec agences

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