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Selon SOS Racisme, la réflexion est insuffisante sur la diversité dans les cabinets ministériels

Alors que Libération du 31 mai publie une enquête sur l'absence de parité et de diversité dans les cabinets ministériels, l'association SOS Racisme estime que ces recrutements traduisent "une réflexion insuffisante" du gouvernement Ayrault.
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
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Le gouvernement après le premier conseil des ministres (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Alors que Libération du 31 mai publie une enquête sur l'absence de parité et de diversité dans les cabinets ministériels, l'association SOS Racisme estime que ces recrutements traduisent "une réflexion insuffisante" du gouvernement Ayrault.

"Les cabinets blancs de la République". Tel est le titre de une de l'édition de Libération du jeudi 31 mai. Le quotidien dit avoir "passé au crible les équipes ministérielles".

Le même jour, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a estimé que les premiers recrutements dans les nouveaux cabinets ministériels traduisent "une réflexion insuffisante" du gouvernement pour mettre en oeuvre l'égalité et la diversité prônée par François Hollande.

Selon l'enquête de Libération, sur les 140 directeurs, chefs de cabinet et conseillers officiellement nommés au 30 mai dans les ministères, il y a seulement 38 femmes, dont cinq directrices de cabinet, quatre directrices adjointes de cabinet et cinq chefs de cabinet. Par ailleurs, seulement cinq nominations répondent aux critères de la diversité tels que définis par l'Observatoire des discriminations.

"Une absence de pluralité de regards"

Il reste 200 à 300 collaborateurs de haut rang à recruter pour compléter les effectifs des cabinets ministériels, selon le quotidien.

"Ces embauches traduisent une réflexion insuffisante sur les réseaux auxquels on s'ouvre pour justement faire en sorte qu'il y ait non seulement des recrutements non biaisés, mais aussi une pluralité de regards qui puisse exister au sein des cabinets ministériels", a indiqué M. Sopo à l'AFP.

"Lorsqu'on reste dans des réseaux de recrutement extrêmement serrés ça produit ce que l'on voit, à savoir une absence de pluralité de regards et des personnes venant plutôt d'un moule assez convenu", a-t-il ajouté, regrettant "un manque de préparation" de l'exécutif sur ces questions.

Un ministère de l'égalité des droits

L'égalité et la lutte contre les discrimination "a été quand même un axe important dans les discours de François Hollande" pendant la campagne, a-t-il souligné.

"Cela ne me gêne pas qu'il y ait des énarques dans les cabinets ministériels, heureusement qu'il y en a au demeurant! Mais quand il y a une impression de confiscation par des logiques corporatistes, je pense que là ça pose un problème", a poursuivi le président de SOS Racisme, association historiquement proche du PS.

Il a rappelé que l'association réclamait également un ministère dédié à l'égalité des droits, absent du gouvernement actuel, et espérait sa formation à l'issue des législatives.

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