Selon son entourage, Hervé Morin devrait bientôt annoncer son retrait de la course présidentielle
Hervé Morin a annulé les rendez-vous inscrits à son agenda de campagne. Selon l'AFP, qui cite un proche, il devrait bientôt annoncer le retrait de sa candidature qu'il n'a jamais réussi à imposer dans l'opinion ou au sein même de son propre camp.
Le président du Nouveau centre, Hervé Morin, dont la candidature créditée de moins de 1% a suscité une vive opposition au sein de son propre parti, pourrait annoncer prochainement son retrait de la course présidentielle, selon son entourage.
Abandon imminent
Le candidat centriste s'est retiré dans l'Eure jusqu'à jeudi pour préparer la motion qu'il présentera au congrès de son parti le 25 février.
Mais, selon son entourage, il devait s'exprimer auparavant sur l'avenir de sa candidature. Selon certaines sources souhaitant garder l'anonymat, son retrait de la course présidentielle serait à l'ordre du jour.
Depuis le lancement de sa campagne, le 27 novembre, sous le pont de Normandie, M. Morin n'a pas réussi à émerger dans les sondages en dépit d'une présence active sur le terrain, au point de devenir l'objet de moqueries.
"0% pour un fromage, c'est bon pour la santé, pour un candidat, c'est inquiétant", avait ainsi lancé le numéro deux de son parti, Jean-Christophe Lagarde.
Ce dernier postait hier soir la phrase suivante sur son compte twitter.
Problème de parrainage
Sa déclaration sur le débarquement de Normandie auquel il disait avoir assisté - alors qu'il s'est déroulé 17 ans avant sa naissance - a par la suite fait les choux gras des humoristes et d'Internet, alors que le candidat centriste invoquait "un raccourci, pas une maladresse".
La récolte des parrainages s'est également avérée plus difficile que prévue avec à ce jour 280 promesses de signatures : "moins que Marine Le Pen", a-t-il récemment déploré.
Enfin, le candidat centriste a essuyé les tirs de barrage des ténors de son propre parti, opposés à sa candidature et favorables à la négociation immédiate d'un accord de gouvernement avec l'UMP faisant plus de place au centre dans la prochaine mandature.
Menace d'éclatement
Mais ce retrait, s'il est confirmé, ne devrait pas apaiser le parti centriste. Certains, comme Jean-Christophe Lagarde, ont déjà annoncé leur soutien à Nicolas Sarkozy.
A contrario, le sénateur nouveau centre Yves Pozzo di Borgo lance aujourd'hui un appel à M. Morin pour qu'il rejoigne François Bayrou.
"On comprendrait mal qu'Hervé Morin, qui s'est voulu porteur des idées centristes depuis 2007, n'entre pas dans cette logique et ne soutienne pas le seul candidat centriste encore en lice qui peut faire échec au FN", ajoute M. Pozzo di Borgo à l'AFP.
Le Nouveau centre doit se réunir en congrès le 25 février. M. Morin ne doit pas seulement digérer la déception de son échec, il doit aussi préparer le combat politique pour éviter que son parti n'explose en deux et assurer son avenir.
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