Sarkozy répond publiquement à la lettre de Bayrou
Les deux candidats ont répondu au président du Modem, mais seul Nicolas Sarkozy a publié sa lettre. Extraits.
Les deux candidats ont répondu à François Bayrou. Sur son site internet, Nicolas Sarkozy a partagé un courrier de sept pages vendredi 27 avril, où il évoque le "chiffrage extrêmement précis et rigoureux" de son projet, au contraire du candidat PS qui, selon lui, "ne propose aucune mesure de réduction" des déficits. François Hollande a choisi de ne pas publier sa lettre, selon France Info.
• Les voix du FN
Dans sa lettre envoyée aux deux candidats mercredi 25 avril, François Bayrou a dénoncé "la violence des attitudes et des mots, la guerre d'un camp contre l'autre, la complaisance à l'égard des extrêmes qui caractérisent notre pays". Et un peu plus tôt, le président du Modem accusait Nicolas Sarkozy de valider le discours du Front national, jugeant "offensant" que le candidat UMP ait assimilé frontistes et centristes.
"Nous avons un mode de vie et une identité. Nous avons des valeurs", glisse simplement Nicolas Sarkozy en première page de sa réponse. Et justifie son grand écart, à l'avant dernier paragraphe : "Je me fais un devoir d'entendre la voix de tous les Français et de toutes les Françaises qui se sont exprimés dimanche dernier et de trouver un point d'équilibre."
• Un chiffrage "précis et rigoureux"
C'est sur l'équilibre budgétaire que mise le président candidat. Nicolas Sarkozy insiste en effet longuement sur le chiffrage de son projet, pour mieux attaquer le programme de François Hollande. "J'ai présenté un projet présidentiel appuyé sur un chiffrage extrêmement précis et rigoureux, ll prévoit le retour à l'équilibre des finances publiques en 2016", rappelle le président-candidat.
"Je note que le candidat socialiste, pour sa part, ne propose aucune mesure de réduction des dépenses publiques. Au contraire, il les alourdit, décale à 2017 le retour à l'équilibre", poursuit-il à l'adresse du candidat MoDem qui avait fait de la lutte contre l'endettement un objectif prioritaire.
• Moralisation de la vie publique
C'est un thème cher à François Bayrou, au sujet duquel Nicolas Sarkozy rappelle qu'une "importante modernisation" des institutions a été entreprise depuis 2007, avec une "exigence d'exemplarité". "Cela ne nous dispense évidemment pas d'aller plus loin", souligne le candidat UMP, citant sa volonté d'interdire le cumul d'une fonction ministérielle avec un mandat exécutif local (ce que promet aussi François Hollande) et de réduire le nombre de parlementaires.
Sur la volonté exprimée par François Bayrou d'un référendum sur "la moralisation de la vie publique", le président-candidat laisse la porte entrouverte. "Un référendum peut difficilement être organisé sur un trop grand nombre de mesures", tempère-t-il. "Toutefois (...) s'il venait à y avoir un blocage sur ce sujet, je suis tout à fait disposé à saisir les Français par référendum des propositions que vous avez formulées", dit-il.
• Made in France
Le "produire en France" était au coeur du projet du patron du MoDem. Nicolas Sarkozy assure partager la préoccupation que la France demeure "une grande terre de production", mais défend dans son programme la préférence communautaire européenne à la préférence nationale. Concernant l'emploi, notamment dans l'industrie, Nicolas Sarkozy évoque notamment un projet de "TVA antidélocalisations".
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